Retraite pour invalidité : comment cela se passe-t-il ?Istock
Les travailleurs jugés invalides perçoivent une pension d'invalidité, qui prend fin à 62 ans. Comment se passe, dès lors, le départ à la retraite ?

Incapacité — Elle est versée pour compenser la perte de salaire qui, bien souvent, accompagne l’invalidité. La pension d’invalidité n’est payée qu’aux travailleuses et aux travailleurs dont la capacité de travail est reconnue réduite d’au moins ⅔, du fait d’un accident ou d’une maladie d’origine non professionnelle, rappelle l’administration française sur le site du service public. Elle peut d’ailleurs être modifiée, suspendue ou même supprimée selon l’évolution de la situation de l’individu concerné. Dans tous les cas, souligne l’assurance retraite sur sa propre plateforme, elle prend fin à 62 ans, âge légal de départ à la retraite.

Mais dès lors, comment se passe la cessation d’activité pour les travailleurs et les travailleuses invalides, qui diffère d’ailleurs de la situation des travailleurs handicapés ?

Retraite pour invalidité : à quels dispositifs avez-vous droit ?

Pas de panique : la pension d’invalidité est automatiquement remplacée par un autre dispositif. Il s’agit cette fois de la “retraite au titre de l’inaptitude au travail”, qui est perçue par les anciens actifs dès le premier jour du mois suivant leur soixante-deuxième anniversaire ou à date de ce dernier, s’ils sont nés un premier jour de mois.  

Détail important : les actifs en recherche d’emploi ou exerçant une activité professionnelle ne bénéficient pas de la procédure automatique. Par défaut, un travailleur invalide ne la réclamant pas peut donc conserver sa pension d’invalidité jusqu’à son départ effectif en retraite ou, au plus tard, jusqu’à l’âge nécessaire pour obtenir le taux maximum.

Dans tous les cas, assurez-vous de bien transmettre une demande de retraite à la caisse régionale dont vous dépendez pour être sûr(e)s de toucher votre pension.

Notez également que l’invalidité permet un départ à la retraite anticipé, dès lors que l’intéressé(e) a accumulé assez de trimestres (ce dernier varie selon le degré d’invalidité reconnu et le nombre de trimestres qu’il faut théoriquement valider en fonction de l’année de naissance, mais il peut être largement inférieur à celui exigé pour les autres actifs). Il faut alors pouvoir justifier d’une incapacité d’au moins 50%, informe La Retraite en Clair.

Pour ne manquer de rien, une fois à la retraite, il peut s’avérer pertinent d’épargner en amont alerte AG2R La Mondiale. Il est important de souligner que tout travailleur souffrant d’une incapacité bénéficie de points de retraite sans contrepartie de cotisations… À condition, bien sûr :

  • D’être affilié à une caisse de retraite complémentaire au moment de l’arrêt du travail
  • De pouvoir justifier d’une incapacité de travail étalée sur plus de 60 jours consécutifs, a minima
  • De bénéficier d’une pension d’invalidité correspondant au taux d’incapacité de ⅔ précédemment évoqué.