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La question des âges ne cesse de faire débat. Le Conseil d'orientation des retraites (Cor) se réunit d’ailleurs ce jeudi 21 mars autour de ce sujet, auquel s’ajoute les comportements de départ à la retraite. Le document préparatoire à cette rencontre révèle que le Cor analyse le rôle de l’âge dans le futur régime universel de retraite, qui fonctionnera à points. Le nombre de points acquis pendant la vie active permettra en effet de calculer le montant de la pension annuelle.
Quid de la durée d’assurance ? Elle ne sera plus prise en compte.
Le Cor indique d’ailleurs en préambule, que “dans un tel système, chaque assuré est a priori libre de choisir son âge de départ à la retraite”, rapporte Capital.
Le maintien d’un âge minimum est-il donc vraiment utile ?
Ne pas déterminer d’âge légal peut constituer un certain risque. Le Cor estime que “compte tenu de la norme sociale que constitue l’âge de départ à la retraite, la fixation d’âges légaux peut continuer à être nécessaire”.
Si tel n’est pas le cas, certains actifs pourraient être tentés de partir tôt à la retraite. Et ce, même s’ils bénéficient d’une pension très faible. Cela peut donc être “préjudiciable à la fois pour les personnes concernées, avec des risques de précarité aux âges élevés, mais aussi pour la collectivité, qui risque de devoir financer des aides sociales pour compléter ces faibles pensions”, assure le Conseil.
Comment inciter les actifs à travailler plus longtemps ?
Si l’âge légal devrait rester fixé à 62 ans, une piste très controversée en octobre dernier est réintroduite dans le document de travail du Cor : l’âge pivot !
Signification ? Si par exemple il est établi à 63 ans, un actif aura toujours la possibilité de faire valoir ses droits à la retraite dès 62 ans, mais sa pension pourrait être minorée avant d’atteindre 63 ans.Un moyen d’encourager à travailler plus longtemps, sans toutefois décaler l’âge légal de départ.
Bien que cette notion n’attire pas les faveurs du haut-commissariat à la réforme des retraites, le Cor pense qu’il ne s’agit que d’une “question d’affichage” :“Cet âge pivot pourrait jouer le rôle de l’âge du taux plein et ainsi être utile, au moins transitoirement, au cours des premières années de la réforme en permettant d’ancrer les décisions des assurés autour d’une référence connue. La pension serait alors calculée autour de cet âge pivot avec un mécanisme de surcotes et de décotes.”
Le conseil mentionne cependant que ces idées sont à utiliser avec précaution. “Un âge pivot fixé à une valeur plus élevée que 62 ans pourrait être lu par beaucoup comme un relèvement de l’âge de départ à la retraite, même si l’effet global de la réforme sur le montant de pension à 62 ans était nul”.
Le haut-commissariat semble favorable à l’instauration d’une surcote. Mais de quelle manière l’établir ?
Plusieurs hypothèses sont présentées par le Cor :
Selon le Cor, “environ 80 % des personnes partent à la retraite au taux plein, sans chercher à anticiper leur départ au prix d’une décote ou à la retarder pour bénéficier d’une surcote”.
Si les dispositifs de surcote et décote, déjà présent dans le système actuel, n’engendrent pas les effets attendus, une autre option pourrait être envisagée. Elle consiste à faire évoluer l’âge légal en fonction des gains d’espérance de vie. Un tel argument risque de faire jaser.