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Les arnaques téléphoniques se multiplient depuis plusieurs années. "Ping call" ou "vishing", les techniques se complexifient aussi. Quelques conseils pour se prémunir des appels frauduleux.

Avez-vous déjà reçu un "ping call" ? C'est plus que probable, et ce, même si vous ignoriez que l'on appelle ainsi cette arnaque qui consiste à passer un appel très court (une tonalité ou aucune) afin de vous inciter à rappeler le numéro. Vous êtes alors redirigé vers un numéro surtaxé qui peut vous coûter trois euros, voire plus selon la durée de votre appel. Vous avez peut-être été victime de "vishing" (contraction de voice et de pishing), ou "hameçonnage vocal", cette technique permettant de recueillir vos informations personnelles en vous invitant à les communiquer. En recrudescence depuis quelques années, ces arnaques peuvent être évitées grâce à quelques règles d’or.

Ne pas rappeler : un numéro qui essaye de vous contacter sans attendre la troisième tonalité est suspect, ne tentez pas de le joindre. Auparavant, les numéros surtaxés étaient facilement identifiables, ils commençaient par 08 99. Dorénavant, ils peuvent utiliser des 01,02, etc. Soyez méfiants !

Entrer le numéro dans un moteur de recherche : si vous avez un doute, n’hésitez pas à consulter Internet. De nombreux numéros frauduleux ont déjà été identifiés. Vous serez peut-être déjà renseigné sur la nature de l’appelant.

Identifier et bloquer le numéro : si vous êtes convaincu de la nature frauduleuse du numéro, vous pouvez le transférer au 33 700, un service anti-spam mis en place par les opérateurs pour identifier les arnaques. Vous pouvez aussi bloquer directement le numéro sur votre téléphone.

Gare au vishing

Le vishing peut prendre plusieurs formes, mais dans les faits, il obéit à un principe : se faire passer pour un organisme afin de vous encourager à transmettre vos informations privées (coordonnées bancaires, adresse…) . Mais contrairement aux ping calls, qui sont principalement générés automatiquement, les hameçonnages vocaux peuvent vous mettre en relation avec des interlocuteurs réels. Des précautions supplémentaires sont nécessaires.

Se renseigner sur l’interlocuteur : il est courant pour ce type d’arnaque qu’on vous promette des lots, tels qu’un chèque, un bon cadeau... N’hésitez pas à poser des questions sur la nature de l’organisme, voire à demander son numéro SIRET.

Ne jamais transmettre ses informations personnelles : une arnaque répandue consiste à se faire passer pour l’établissement bancaire du destinataire pour demander ses informations "suite à un problème constaté sur son compte". Votre établissement réel ne vous demandera jamais de transmettre vos coordonnées par téléphone.

S’inscrire sur liste rouge ou Bloctel : pour réduire le volume de ces appels frauduleux, vous pouvez aussi vous mettre liste rouge pour que votre numéro ne soit plus visible publiquement. Le service public Bloctel vous permet également de réduire les appels commerciaux. Cependant, ces services ne vous immunisent pas complètement. Veillez à communiquer le moins possible votre numéro sur Internet ou ailleurs.

En vidéo - Bloctel : la nouvelle liste rouge contre le démarchage téléphonique