"Amendement des amoureux" : c'est quoi ce texte rejeté par l'Assemblée ?L'Assemblée nationale.AFP
La députée Mireille Clapot a proposé un "amendement des amoureux" dans le projet de loi prolongeant l'état d'urgence sanitaire. Il aurait permis aux concubins ou conjoints éloignés de pouvoir se retrouver pendant le déconfinement.

Les couples confinés séparément vont encore devoir être patients. Vendredi 8 mai, la députée La République en Marche (LREM), Mireille Clapot a défendu son projet d’"amendement des amoureux" devant l’Assemblée nationale, explique BFMTV. Elle siégeait ce soir-là pour débattre des éventuels projets de loi concernant de l’état d’urgence sanitaire ainsi que l’instauration de nouvelles mesures.

C’est ainsi que, parmi la multitude de dispositifs de déconfinement évoqués, Mireille Clapot a présenté son "amendement des amoureux". De quoi s’agit-il ? L’objectif de cette démarche était de permettre aux concubins ou conjoints résidant à plus de 100 km l’un de l’autre de se rejoindre.

"Si à partir du 11 mai 2020, les attestations de déplacement dérogatoire ne seront plus nécessaires pour les trajets de proximité, les déplacements à plus de 100 km du domicile, en revanche, ne seront autorisés, entre autres, que pour un motif familial. Or, des conjoints ou concubins peuvent se trouver séparés à une distance de plus de 100 km de leur domicile et ne pas pouvoir, de fait, se rencontrer. Cet amendement vise à en donner l’autorisation"

Un amendement qui n’est pas approuvé

Voici les mots que l’élue LREM a prononcé pour tenter de convaincre l’Assemblée nationale d’introduire le motif amoureux dans la nouvelle attestation de déplacement pour les trajets de plus de 100 km. Cet amendement a été rejeté, entre autres car Olivier Véran, ministre de la Santé, n’a pas souhaité multiplier les dérogations dans la loi. Il a tout de même remercié Mireille Clapot pour ce "moment de tendresse".

Par la suite, Edouard Philippe a également été interrogé sur la question au micro de France Inter, le dimanche 10 mai 2020. "J'ai dû mal à évaluer la valeur de l'attestation du sentiment amoureux", a confié le Premier ministre, ajoutant : "Je crois à titre personnel en l'amour, mais ce sentiment-là ne se mesure pas et il aurait pu prêter à quelques détournements".