Les amoureux de la baguette vont être déçus. En raison de l'inflation, son prix à la boulangerie pourrait flamber dans les prochaines semaines.

"On peut légitimement penser que le prix de la baguette pourrait augmenter." Cette déclaration d’Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, chargé des Petites et Moyennes Entreprises, à l’Assemblée nationale ce mardi 16 novembre laisse les consommateurs de baguettes perplexes. Ce symbole typiquement français devrait en effet rejoindre la longue liste des produits dont le prix va bondir durant les prochaines semaines, en raison de l’inflation et de la forte reprise économique.

Or, ce produit est fort apprécié par les ménages. Comme l’a rappelé le ministre délégué chargé des PME, "les Français consomment, en moyenne, une baguette tous les deux jours". "En vingt ans", le tarif de la baguette, fixé librement depuis 1987, n'a augmenté que de 23 centimes a-t-il rappelé. Cela devrait rapidement changé. Car, en raison des difficiles conditions climatiques, les récoltes ont été lourdement affectées. La demande en blé, en revanche, au vu du contexte sanitaire et économique particulier, reste à un haut niveau. Les prix de la farine et de la levure augmentant aussi, tout comme les salaires des employés de boulangeries, les professionnels ne peuvent pas prendre en charge l’ensemble des coûts liés au contexte inflationniste. Selon l’Insee, qui a publié ses chiffres ce mardi 16 novembre, l’inflation se monte à 2,6% en octobre 2021. Cette hausse intervient après une augmentation des prix à la consommation de +2,2% sur un an au mois de septembre dernier.

Prix du pain : il pourrait augmenter de 5% maximum

Si Alain Griset estime que le prix du pain va bondir, il compte sur la "concurrence" entre les acteurs du secteur, de la grande distribution à la petite boulangerie en passant par les machines à pain, pour l’amortir, rapporte Le Figaro. "Nous pensons qu'elle va être limitée, et certains nous disent qu'elle peut aller au maximum à 5%. C'est le souhait que nous émettons aujourd'hui", a précisé le ministre délégué. 5%, cela représente environ 5 centimes d'euros.