Pouvoir d’achat : ce qui pourrait bientôt changer pour vous

Publié par Rédaction
le 19/09/2023
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Le gouvernement planche sur une loi regroupant différentes mesures supposées aider les Français à surmonter l'inflation sur les prix à la consommation. Voici ce qu'il faut en espérer.

A court de budget pour les aides aux consommateurs et à court d'arguments pour convaincre la grande distribution de baisser ses prix, le gouvernement veut mettre le secteur privé à contribution pour lutter contre l'inflation, quitte à lui forcer un peu la main. “Notre méthode, c’est d’engager tout le monde dans cette lutte contre l’inflation. L’État ne peut pas porter à lui seul le coût de l’inflation sinon cela va creuser les déficits et la dette”, a expliqué le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ce lundi matin sur France2. "La responsabilité de l'État, c'est aussi de baisser son déficit et sa dette", a complété Élisabeth Borne.

4 principales mesures anti-inflation

Le ton est donné. Ainsi Elisabeth Borne a-t-elle annoncé samedi 16 septembre un projet de loi pour autoriser les distributeurs de carburant à vendre à perte. Une mesure destinée à faire baisser la facture des Français, dans la même veine que l'instauration en mars dernir d'un panier anti-inflation par les grandes surfaces. Cette nouvelle proposition s'insère dans le cadre d'une série de mesures qui seront selon toute vraisemblance l'objet d'une "loi anti-inflation", dont le nom n'est pas connu. Selon Les Echos, elle sera présentée le 27 septembre en Conseil de ministres, date qui marque également le retour du Haut Conseil des finances publiques sur le scénario macroéconomique du projet de loi de finances 2024. Elle devra ensuite passer par la case parlementaire, ce qui pourrait causer quelques remous sur les bancs de l'Assemblée, la mesure sur le carburant étant déjà décriée par certains comme amenant un risque de déséquilibre du marché. 

Quatre principales mesures pourraient figurer dans le projet de loi : Planet revient pour vous sur les dispositions envisagées. 

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Accélérer la baisse des prix

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Le gouvernement veut imposer aux fabriquants et distributeurs une clôture des négociations sur les prix début janvier au lieu de début mars, pour accélérer la baisse. Objectif fixé par le ministre de l’Économie : que les prix “baissent de 5 à 15% en fonction des produits”. Si un accord est trouvé, le consommateur final devrait voir une baisse sensible.

L'autorisation de la vente à perte

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Le gouvernement veut donner à partir de début décembre la possibilité aux distributeurs de vendre à perte du carburant, une pratique interdite depuis 1963. Le bénéfice pour les consommateurs est encore incertain sur la durée : la grande distribution pourrait choisir des offres "flash" et "écraser" les petits concurrents incapables de soutenir l'absence de marges. 

Stop à la "shrinkflation"

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La Première ministre a également indiqué vouloir interdire la “shrinkflation", procédé trompeur qui consiste pour les marques à baisser le grammage d’un produit et de ne pas changer le prix, voire de l’augmenter. “Dès novembre, tous les produits concernés par des changements de quantité devront le signaler sur les étiquettes pour ne plus tromper le consommateur”, a indiqué la Première ministre.

Champ libre pour les super-promos

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Alors que la loi Descrozaille, qui limite les super promos sur les produits d'hygiène et de beauté, doit entrer en application en mars 2024, Bruno Le Maire est favorable à un moratoire sur son report. 

Le "name & shame" déjà actif

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Certains distributeurs n'ont pas attendu le “go” du gouvernement pour lutter contre l'inflation et mettent des barrières "symboliques" en place. AInsi Carrefour et Intermarché pratiquent déjà le “name & shame” (nommer et couvrir de honte) avec les marques qui pratiquent la shrinflation.

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