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Marre du démarchage téléphonique ? Voici enfin une solution simple pour s’en débarrasserIllustrationIstock
Le démarchage téléphonique vous pourrit la vie ? Bonne nouvelle : une solution française, innovante et facile à mettre en place permet enfin de dire stop aux appels indésirables. Fini les interruptions à l'heure du dîner : on vous explique comment ça marche.
Sommaire

Appels pour changer de fournisseur d’énergie, rénover vos combles ou proposer une formation miracle… Le démarchage téléphonique est devenu un véritable fléau quotidien. Malgré les lois et les outils supposés nous protéger, les téléphones continuent de sonner inutilement. En parallèle, une solution innovante et redoutablement efficace commence à faire parler d’elle.

Pourquoi le démarchage est-il toujours aussi envahissant ?

Malgré l’existence de lois, certaines entreprises passent entre les mailles du filet. Elles externalisent leurs appels à l’étranger, utilisent des numéros masqués, ou exploitent des fichiers personnels récupérés sans votre consentement. Résultat : le téléphone continue de sonner. Et les sanctions ? Trop faibles pour dissuader les plus zélés du démarchage sauvage.

La législation française s’est nettement durcie pour encadrer le démarchage téléphonique des consommateurs. La loi n°2020-901 du 24 juillet 2020 (dite loi Naegelen) a renforcé les obligations des démarcheurs et la protection des consommateurs. Elle a notamment interdit le démarchage dans certains secteurs sensibles, comme la rénovation énergétique (isolation, panneaux solaires…) sauf si le consommateur a un contrat en cours ou a sollicité l’appel. Une loi ultérieure de décembre 2022 a étendu cette interdiction au secteur du compte personnel de formation (CPF), très en proie à la fraude.

Les règles en vigueur

En outre, tout professionnel doit s’identifier clairement lors de l’appel (nom de l’entreprise, objet commercial de l’appel) et il lui est strictement interdit d’utiliser un numéro masqué ou même un numéro faisant croire à un mobile personnel (préfixe en 06 ou 07). Depuis le 1er mars 2023, un décret d’application encadre aussi les horaires et la fréquence des appels : les démarchages ne sont autorisés que du lundi au vendredi, de 10h à 13h et de 14h à 20h, jamais le week-end ni les jours fériés. De plus, un même professionnel ne peut pas appeler plus de quatre fois par mois un consommateur donné, et doit attendre 60 jours avant de rappeler quelqu’un qui a exprimé son refus lors d’un précédent appel. 

Des pratiques de contournement et des abus persistants

Malgré ce cadre juridique renforcé, des pratiques de contournement subsistent. De nombreux centres d’appels démarchent depuis l’étranger, compliquant les contrôles et sanctions par les autorités françaises. Ils utilisent parfois le spoofing - usurpation de numéro - afin de faire afficher un numéro français local ou mobile à l’écran du destinataire... Une pratique théoriquement interdite par le régulateur des télécoms (ARCEP) depuis 2019, qui proscrit aux appels émis hors de France d’utiliser des indicatifs régionaux français.

Certains démarcheurs peu scrupuleux continuent également d’enfreindre l’interdiction d’appeler en numéro masqué ou avec un faux préfixe malgré la loi. D’autres abus concernent la provenance des fichiers de prospects : des bases de données de numéros sont revendues sans le consentement des personnes concernées. Or, la réglementation des données personnelles (RGPD) impose d’obtenir l’accord des individus avant de céder leurs coordonnées à des fins de prospection commerciale.

Des sanctions durcies

Les sanctions prévues en cas de démarchage téléphonique illégal ont été fortement alourdies. Le Code de la consommation prévoit désormais une amende administrative pouvant aller jusqu’à 75 000 € pour une personne physique et 375 000 € pour une personne morale en infraction. Ces montants s’appliquent par exemple au fait d’appeler un consommateur inscrit sur Bloctel sans son consentement, de démarcher en dehors des horaires autorisés ou de solliciter un secteur interdit. Avant 2020, les plafonds n’étaient que de 3 000 € et 15 000 €... Signe de la volonté du législateur de mieux dissuader les abus. La répression s’est d’ailleurs accentuée : en 2021, la DGCCRF a contrôlé plus de 3 000 établissements et sanctionné 138 professionnels pour un total de 3,5 millions d’euros d’amendes liées au démarchage téléphonique. Chaque professionnel est donc vivement encouragé à se conformer scrupuleusement à la réglementation sous peine de lourdes conséquences financières et juridiques.

Les solutions classiques : utiles, mais limitées

Bloctel, le registre officiel

Bloctel est le service public mis en place en 2016 pour dire stop au démarchage. Il s'agit d'une liste d'opposition sur laquelle tout particulier peut inscrire ses numéros pour ne plus être démarché. Il est alors interdit aux professionnels de les appeler, sauf exceptions (contrat en cours, associations, presse...). En théorie, vous inscrivez votre numéro sur bloctel.gouv.fr et les appels s’arrêtent. Dans la réalité, seuls les professionnels respectueux de la loi s’y conforment… Autrement dit, pas les plus insistants. Contre les appels frauduleux ou étrangers, Bloctel ne peut rien.

Les outils des opérateurs

Votre opérateur peut aussi vous aider à filtrer. Orange propose "Stop Secret", SFR, Bouygues et Free permettent de bloquer manuellement certains numéros. Ces outils fonctionnent, mais restent assez basiques : vous devez souvent gérer tout vous-même et le système ne suit pas toujours l’évolution des techniques des spammeurs.

Begone, une solution innovante made in France

Begone change la donne. Ce service français s’adapte à votre téléphone (fixe ou mobile) pour bloquer les appels commerciaux ou suspects sans que vous n’ayez à lever le petit doigt. Pas d’appli à installer, pas de numéro à changer... C’est simple, fluide, et surtout, très efficace. Le principe ? Dès qu’un appel douteux est identifié, il est bloqué avant même de faire vibrer votre téléphone.

Le système repose sur une base de données nourrie en continu par des signalements et des analyses comportementales. En clair, plus le service est utilisé, plus il devient performant. Et contrairement à certains filtres trop zélés, Begone laisse passer les appels importants. Vos proches, votre médecin ou votre facteur ne seront jamais pris pour des spammeurs.

Cette application contient toutefois ses limites : elle est disponible uniquement sur iOs, et est donc limitée aux utilisateurs d'iPhone. Pour en profiter, il vous suffit de télécharger l'application sur l'AppStore, et adieu les appels indésirables ! Il vous faudra activer l'application dans le paramètre "Blocage des appels et identification", dans les réglages de votre smartphone. Begone vous propose également defiltrer certains préfixes directement dans l'application. 

D’autres options à envisager

Il existe aussi des alternatives, également sur mobile. Les applis comme Truecaller, Hiya ou Should I Answer peuvent filtrer efficacement certains appels, mais elles sont moins utiles sur les lignes fixes.

Vous pouvez aussi explorer les réglages de votre téléphone : sur iPhone, les numéros inconnus peuvent être mis en silence automatiquement. Sur Android, des fonctions de filtrage plus poussées existent selon les modèles. Enfin, pour signaler un abus, rendez-vous sur signal.conso.gouv.fr, la plateforme officielle dédiée aux signalements d’arnaques.

Le démarchage téléphonique n’est pas une fatalité. Si Bloctel ou les outils des opérateurs ont leurs limites, une solution comme Begone permet de reprendre le contrôle. Facile à activer, pensée pour évoluer avec les nouvelles techniques d’arnaque, elle redonne à chacun le droit à la tranquillité... Et à une journée sans interruption.