Société
Un couple a remporté 13 millions d’euros au Super Loto du vendredi 13 décembre 2024. Ils avaient consulté une de leur amie astrologue qui leur avait prédit “de grands changements”.
Attention, ça pique ! Le magazine 60 Millions de consommateurs vient de dévoiler le palmarès de sa huitième édition des "Cactus de la consommation." Vous l'aurez compris, ce n'est pas une distinction glorieuse. Cette année, les lauréats se distinguent car leurs produits sont dangereux, pour la sécurité et la santé des clients.
Ce sont des trophées dignes d'une couronne d'épines que remet pour la huitième année le magazine 60 Millions de consommateurs, aux "entreprises qui se sont le plus mal comportées avec leurs clients" en 2024 : les bien nommés "Cactus de la consommation".
Pas glorieux du tout pour les enseignes concernées d'être lauréates d'un des neuf Cactus décernés. Certaines n'en feront aucun cas et leur succès devrait continuer de croître à cause de tout petits prix, comme la première du classement, d'autres, pourtant historiques, pourraient avoir du mal à s'en remettre ou du moins en pâtir, au minimum. De la France à la Chine, pas de discrimination, les jurés ont été impartiaux.
Des produits dangereux pour la sécurité et la santé
Le magazine remarque que c'est la première fois que le podium (difficile à départager d'après la rédaction elle-même) est composé par des enseignes qui ont chacune "mis en cause la santé et la sécurité de leurs clients." Autre lacune pointée du doigt dans les motivations de ce palmarès : "Leur incapacité à rassurer le consommateur, et l’usage d’une communication peu convaincante, qui a amplifié l’inquiétude plutôt que l’inverse."
Pour autant, sauf deux ou trois exceptions, tout n'est pas à remettre en question concernant nos habitudes vis-à-vis des produits de ces enseignes dans leur globalité. Il peut s'agir d'erreurs, de pratiques à corriger, de malfonctions non préméditées, de problèmes logistiques, de manque de vigilance...
Vidéo du jour
Mais aussi d'arnaques et même... d'espionnage ! Retrouvez le palmarès complet des "Cactus de la Consommation" dans notre diaporama ci-dessous.
Cactus d'or : Temu, l'espion qui venait de Chine
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Devenue en très peu de temps une géante du e-commerce, la plateforme chinoise Temu vend tout et n'importe quoi à des prix ridicules. Tout est fait pour que vous achetiez : énormes promotions, coupons de réduction (100 euros !), remboursement en cas d'augmentation d'un prix, frais de livraison offerts... Et ça marche d'après 60 Millions de consommateurs qui comptabilise plus de 92 millions en Europe.
Mais la qualité des produits est, disons, incertaine : comme les cosmétiques sans mention de leur composition ou les jouets avec les petites pièces qui se détachent pouvant être avalées par les enfants... Face à l'afflux de commandes, le magazine révèle que les douanes seraient forcées de laisser passer des quantités de produits non conformes. Mais Temu serait avant tout, en réalité, un moyen pour la Chine d'espionner les européens.
D'après le mensuel américain Wired, "Temu perd, en moyenne, 30 $ par commande." Et donc énormément d'argent, ce qui n'est pas le but d'un site de e-commerce. "L’appli Temu est clairement un outil d’espionnage. Une fois installée, elle s’octroie le droit d’explorer tout votre téléphone", affirme Damien Bancal, expert en cybercriminalité, à 60 Millions. Qui rappelle qu'en mars, Temu recrutait de nouveaux clients en les attirant avec des bons d'achat et un somme d'argent contre leur "photos, nom, voix, opinions, déclarations, informations biographiques et ville natale."
Cactus d'argent : Nestlé, récompensé pour mauvais traitements
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Si le Cactus d'argent revient au géant suisse de l'agroalimentaire, Nestlé, c'est à cause du fameux scandale qui a touché ses eaux minérales. L'entreprise utilisait pour trois de ses références (Vittel, Hépar, ContreX), ce depuis des années, des traitements UV et filtres à charbon actifs interdits pour garantir "leur sûreté sanitaire", d'après un rapport de la DGCCRF. Ainsi, en 2022, 30 % des eaux du groupe étaient traitées de cette façon.
Pratiques qui auraient pris fin, mais Nestlé reconnaît "avoir maintenu des dispositifs de microfiltration" après accord avec le gouvernement. Et vous vend de l'eau minérale qui ne l'est pas vraiment...
Cactus de bronze : dans la famille Stellantis, je ne demande pas le coussin
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Au printemps dernier rappelle 60 Millions de consommateurs, près de 250 000 véhicules du groupe Stellantis ont été rappelés en urgence. Et pour cause, il y avait un : "risque de rupture de l’airbag, susceptible de provoquer des blessures graves, voire mortelles" sur les C3
Le fabricant japonais Takata, qui a fait faillite en 2017, avait reconnu alors le problème, détecté dès 2015. Mais Stellantis a continué à vendre des véhicules équipés de ces airbags jusqu'en 2019, sans en informer les clients, ce malgré 12 morts survenues en métropole et outre-mer d'après Les Echos.
Cactus de la défaillance : les serveurs de Primagaz surchauffent
4/9
Une manipulation informatique début 2024 a complètement détraqué la chaîne d'approvisionnement de Primagaz et ses services administratifs. Enormes retards de livraison, toutes les commandes effacées, service de facturation en panne... Une catastrophe industrielle. De nombreux clients ont dû se passer de chauffage l'hiver dernier et donc de facture. La régularisation s'est faite à l'été, comme celles des factures, aux montants astronomiques. Il a été promis qu'elles pourraient être réglées en plusieurs fois sans frais sur les espaces personnels en ligne des clients... quand ils étaient accessibles.
Cactus du low cost : Dazn, vers la mort du foot français ?
5/9
L'Anglais Dazn, spécialiste du streaming sportif, a rafflé l'été dernier les droits de retransmission du championnat de Ligue 1 du football français. Il lui fallait au moins 1 million d'abonnés pour être-à-peu près rentable la première année.
Lancé à près de 40 euros par mois, l'abonnement est tombé à 29,99 euros, mais sans la possibilité de voir tous les matchs, puis, devant le peu d'enthousiasme qu'il a suscité (400 000 abonné alors que la moitié du championnat est déjà passée), à 19,99 euros. Un fiasco. Il faut dire que dès le début, les supportres appelaient au boycot de la plateforme, et regardent leurs équipes sur des sites illégaux gratuits.
Mais le coût n'est pas le seul problème : "Tout est low cost" indique au magazine Romain Molina, journaliste indépendant spécialisé. "C’est la première fois que l’on fait une offre aussi médiocre aux fans de foot, qui n’a été respectée ni par les clubs, ni par le diffuseur, ni par la Ligue, qui gère la production des matchs." Ambiance...
Cactus de l'opacité : Danone a-t-il quelque chose à cacher ?
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Pourquoi Danone, géant français de l'agroalimentaire cette fois, a-t-il effacé le Nutri'Score de ses yaourts à boire Actimel, Danonino, Alpro, Danone et Activia ? Tout simplement parce qu'une mauvaise note leur aurait été attribuée.
"Après Bjorg, Krisprolls et certaines charcuteries de Fleury Michon, Danone complète la liste de ceux qui préfèrent dissimuler leurs profils nutritionnels plutôt que de les améliorer", déplore 60 Millions de consommateurs. Et ajoute que "Prévue en juin 2024, la nouvelle version Nutri’Score, prise par décret, se fait toujours attendre."
Cactus de la vulnérabilité : il a Free, il a pas tout compiris
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Nous l'évoquions, en octobre, l'opérateur Free a été victime d'une cyberattaque d'une énorme ampleur. Les hackers ont dérobé deux fichiers : le premier aurait contenu les données personnelles de près de 20 millions de clients, et, surtout, le deuxième, plus de 5 millions de coordonnées bancaires. Ce que Free s'est bien gardé de ne pas mentionner au moment de communiquer.
Les pirates ont ensuite diffusé le 27 octobre un échantillon de plus de 100 000 IBAN sur un forum, et mis en vente l’ensemble 70 000 $ comme nous vous l'expliquions.
Comment chez un géant du web la cybersécurité peut être outrepassée à ce point ?
Cactus de la présence indésirable : les invités spéciaux de Carrefour Bio
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Des test réalisés en laboratoire par 60 Millions de consommateurs ont mis en évidence un métabolite issu de la dégradation d’un herbicide (le dichlobénil), interdit depuis 2009 dans la mâche en sachat Carrefour Bio. Au vu des quantités détectées, la rédaction évoque même "un usage délibéré", ce que nie le distributeur.
Cet été, lors d'autres tests, des traces d’ADN de porc dans des merguez Carrefour "p ur bœuf" ont été retrouvées...
Cactus du dopage : quand Trustpilot trafique les avis des consommateurs
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Tustpilot est une plateforme de notation des sites internet e-commerce mais aussi des entreprises physiques. 60 Mission révèle qu'il leurs suffirait de payer de quelques milliers à 20 000 euros par an, pour que Truspilot incite ses utilisateurs à ne poster que des avis positifs, soit des faux. On ne peut décidément faire confiance à personne...
