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Ca n'arrive pas qu'aux autres. Chaque année, un ménage sur quatre est à découvert et plus de deux millions de Français sont interdits bancaires. Un engrenage qui commence toujours par un petit découvert. 10 conseils pour reboucher très vite le trou.
Sommaire

1. Ne faites pas l'autruche, négociez un découvert autorisé

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En cas de difficultés, ne faites pas l'autruche. Les banques n'apprécient guère d'être mises devant le fait accompli d'un débit non négocié. Si cela n'est pas déjà fait (il s'agit d'une pratique courante à l'ouverture d'un compte), prévenez votre conseiller. Les taux d'intérêt qui s'appliquent aux découverts autorisés sont moins élevés que les agios et sont surtout négociables. Etre un client fidèle, disposer de rentrées régulières ou détenir des produits d'épargne sont autant d'atouts pour tirer les taux vers le bas. Sachez aussi que si votre banque ne vous propose pas un crédit au bout de 90 jours de découvert, elle perd le montant de ses intérêts.

2. Piochez dans vos comptes épargne... à partir du 16 du mois

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En cas de coup dur financier, prenez le réflexe de piocher en tout premier lieu dans vos livrets d'épargne comme le livret A, le compte épargne logement ou le livret de développement durable (l'ancien Codevi). L'avantage : l'argent y est disponible immédiatement et sans frais. Si vous pouvez attendre le 16 ou le début du mois suivant pour retirer votre argent, n'hésitez pas. Pour porter intérêt, les sommes placées doivent rester sur le compte pendant une quinzaine civile complète. Si vous possédez plusieurs livrets, faites vos retraits en priorité sur ceux qui rapportent le moins.

3. Faites du tri, videz votre grenier et vos armoires

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressVêtements, mobilier ou même deuxième télévision... Pour rétablir une situation délicate, il faut parfois se résoudre à vendre certains biens. Le tri fait, plusieurs solutions s'offrent à vous. Pour les objets d'art ou de valeur, la vente aux enchères demeure la solution la plus sécurisante. Les experts des hôtels de vente estiment gratuitement vos biens et prennent une commission directement sur la vente. Pour les biens plus communs, préférez les dépôts-ventes comme le réseau Troc de l'île ou les sites de vente comme Ebay. Pour le reste, tournez-vous vers les vide-greniers ou les boutiques comme Cash Converters qui proposent d'acheter comptant vos objets.

4. Utilisez l'hypothèque rechargeable

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressNouveau venu dans l'univers du crédit : l'hypothèque rechargeable. Elle permet aux propriétaires d'un bien immobilier, acquis grâce à un crédit immobilier, d'emprunter de nouveau avant même d'avoir fini de rembourser. Concrètement, si vous avez souscrit un prêt immobilier de 200 000 € et que vous en avez déjà remboursé la moitié, vous pouvez emprunter de nouveau jusqu'à 100 000 €. Les taux sont avantageux et le nouveau prêt peut être utilisé pour financer des vacances ou acheter une voiture. Un hic cependant : elle est réservée aux emprunteurs qui ont contracté un crédit immobilier garanti par une hypothèque.

5. Mettez vos objets de valeur en gage

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressPour obtenir un prêt sur gage, il suffit de déposer un objet de valeur à l'un des guichets du Crédit municipal. Un bijou, mais aussi du mobilier, des sculptures, des tableaux, de l'argenterie, des instruments de musique, voire un grand cru peuvent faire l'affaire. Après estimation, vous recevrez une heure plus tard une somme comprise entre 50 et 70 % de la valeur de l'objet. Il s'agit d'un prêt avec un taux annuel compris entre 9 et 15 %. Si au bout d'un an, vous ne pouvez récupérer votre bien, vous pouvez reconduire le contrat, à condition de régler les intérêts annuels. Sinon, l'objet est vendu aux enchères.Pour plus d'infos, consultez le site du Crédit municipal.

6. Puisez dans votre assurance-vie

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressL'assurance-vie a une vocation de long terme et par conséquent, ne répond pas à un objectif de liquidités. Mais il est néanmoins possible de disposer de tout ou partie du capital en cas de besoin. Si elle a plus de 8 ans, vous pouvez sans problème y puiser de quoi boucher le trou de votre découvert. Si votre contrat est plus récent, préférez l'avance au retrait. Il s'agit d'un prêt consenti par l'assureur à un taux souvent très intéressant car non fiscalisé. Sachez toutefois que la somme doit être remboursée dans un délai de trois ans, renouvelable une fois, et que le montant de l'avance ne peut dépasser 60 % de votre épargne.

7. Regardez du côté du rachat de crédit

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressSi les remboursements de vos dettes sont trop importants, pensez au rachat de crédit. Des sociétés spécialisées comme France Crédit ou Cetelem les reprennent et paient les créanciers à votre place. Désormais, vous ne payez plus qu'une seule société et selon un échéancier et des versements que vous aurez négociés. Un seul inconvénient : le remboursement est un peu plus élevé afin de rémunérer le service. Prudence cependant : ne versez jamais d'argent avant d'avoir signé le contrat de rachat. Sachez aussi que la plupart des banques proposent cette prestation, à des conditions souvent intéressantes.

8. Vendez vos actions, liquidez votre PEA

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressSi vous possédez un portefeuille boursier, un PEA ou un compte-titres, vous pouvez envisager de céder des actions. Choisissez en priorité les lignes qui vous permettront d'empocher des plus-values. Attention cependant. Pour un PEA, il est important de regarder sa date de souscription, avant tout retrait du compte-espèces. Il est préférable qu'il ait plus de cinq ans au risque de perdre l'avantage fiscal (exonération d'impôts) et de devoir jusqu'à 33 % sur les plus-values. Pour un simple compte-titres, le retrait des fonds peut se faire à tout moment. Un seul conseil : vous êtes exonéré d'impôts si vous vendez pour moins de 15 000 € de titres par an.

9. Demandez une avance à votre patron

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressIl est tout à fait possible de demander un acompte sur votre prochain salaire. Selon la loi, votre employeur peut vous verser par anticipation la partie du salaire qu'il vous doit pour le travail déjà accompli. Il est cependant plus judicieux de demander une avance sur le treizième mois, plutôt que sur votre salaire du mois en cours pour éviter d'être de nouveau dans le rouge. Si vous profitez de l'épargne salariale (PEE), il est possible d'y puiser de quoi vous renflouer. Les sommes versées sur votre portefeuille d'actions sont bloquées pendant 5 ans, mais de nombreux cas de déblocage anticipés sont prévus.

10. Evitez de vous enfoncer

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressFrais de rejet de chèque ou de prélèvement, facturation de la lettre d'information préalable, commission d'intervention... Depuis le 16 novembre 2007, les frais prélevés par les banques à la suite d'incidents de paiement sont encadrés : 30 € pour les chèques d'un montant inférieur ou égal à 50 € et 50 € pour les chèques supérieurs à cette somme. Pour les incidents de paiement comme les prélèvements ou TIP, les frais sont limités à 20 €. Le décret précise qu'en cas de présentation du même chèque ou prélèvement à plusieurs reprises, la banque ne peut facturer son client qu'une seule fois. Pour éviter toute erreur, mieux vaut le faire savoir.