
Le crash d’un vol Air India le 12 juin 2025 relance naturellement les angoisses autour de la sécurité aérienne. Certaines places offriraient statistiquement de meilleures chances de survie en cas d'accident....
Le constat parle de lui-même. Entre 2012 et 2022, pas moins de 5 300 agences bancaires ont définitivement fermé dans l'Hexagone. Et selon l'UFC-Que Choisir, cette dynamique devrait se poursuivre dans les prochaines années.
Dans un article, Marie-Amandine Stévenin, présidente de l'UFC-Que Choisir, exprime ses préoccupations face à la multiplication des fermetures d'agences bancaires. L'obligation croissante de recourir au numérique pour superviser ses comptes bancaires est pointée du doigt : "Je m’inquiète particulièrement du transfert généralisé des opérations bancaires vers le numérique, qui oblige désormais les consommateurs à effectuer seuls des démarches autrefois prises en charge par leur conseiller bancaire" précise-t-elle. Ce manque d'accompagnement par un véritable conseiller, censé prévenir ses clients face à la fraude ou aux escroqueries, est également souligné : "Ce conseil personnalisé est essentiel pour informer, protéger et prévenir" quiconque, peut-on lire.
Au-delà de la perte d'un accompagnement personnalisé, c'est par ailleurs la fermeture des distributeurs de billets qui inquiète et qui "laisse des centaines de milliers de Français hors périmètre". La Banque de France estime à ce stade que 98,8 % de la population a accès à un distributeur à moins de 15 minutes de chez elle (à pied ou en voiture). Chiffre qui pourrait progressivement diminuer.
L’UFC-Que Choisir appelle à un meilleur accès aux services bancaires pour tous. L’association estime que dans les communes de plus de 1 000 habitants sans agence, les banques devraient se coordonner pour garantir l’accès aux espèces, que ce soit à pied, en transports publics ou via un système de cash-back gratuit chez les commerçants. Elle demande aussi que les agences mobiles ou temporaires, déjà testées par certaines banques, soient développées partout en France pour maintenir un service de proximité.
Le temps où les banques étaient présentes à chaque coin de rue semble révolu. BNP Paribas prévoit de fermer 500 agences d'ici à cinq ans, soit un tiers de son réseau. Comme l'expliquer ? De prime abord, c'est un moyen pour les banques de réaliser des économies, dans un contexte où elles font face à la concurrence des banques en ligne et investissent massivement dans la transformation numérique. Comme l’explique le podcast La Story, produit par Les Échos, les fusions entre établissements et regroupements d’agences se multiplient pour gagner en solidité et en fait des économies.
Cette dynamique s’explique aussi par l’évolution des habitudes des clients : seuls un tiers des Français se rendent encore physiquement en agence chaque trimestre, contre quatre sur dix il y a quelques années, est-il précisé. Or, maintenir une agence coûte cher entre les loyers et les frais de fonctionnement et les banques cherchent désormais un nouvel équilibre "entre présence physique et services numériques".
Un paradoxe néanmoins évoqué par Libération, cette désertification des banques aurait été encouragée par les banques elles-mêmes : "Tout a été fait pour que les gens ne viennent plus" en agence peut-on lire. En offrant de façon progressive toujours plus de services sur les applications bancaires sur votre mobile, le besoin de se rendre en agence s'est fait, en toute logique, moins ressentir au gré des années.