Les prénoms régionaux séduisent de plus en plus les parents, à commencer par ce prénom basque signifiant “joie”, qui est encore très rare en France.
Mise à jour du 7 décembre à 19 heures :
Bien que plusieurs dizaines de milliers d'internautes se déclaraient prêts à retirer leur argent des banques ce 7 décembre, la révolution pacifique n'a pas eu lieu. Selon les banques interrogées par l'AFP (Agence France Presse), l'impact de cette opération a été quasi-nul...
Mise à jour du 7 décembre à 11 heures :
Selon France Bleu Picardie, Eric Cantona "a effectué une demande de retrait auprès de l'agence locale de sa banque, BNP-Paribas" à Albert, dans la Somme, où il est actuellement en tournage. Des employés de la banque ont confirmé ce matin qu'il s'agit d'une demande de retrait de plus de 1 500 euros.
D'après Wansquare, un site d'informations financières, Eric Cantona ferait "double jeu" puisqu'il aurait ouvert, il y a trois jours, un compte au Crédit Agricole sur lequel il aurait versé 750 000 euros.
Retour sur les faits
Le 8 octobre dernier, Eric Cantona donnait une interview vidéo pour le site du quotidien régional Presse Océan. Dans cette vidéo déjà vue plusieurs dizaines de milliers de fois sur Internet, l'ancien joueur de football appelle les clients des banques à retirer toutes leurs économies le 7 décembre prochain.
Une révolution pacifiste
Aux journalistes de Presse Océan, il explique que "pour parler de la révolution, on va pas prendre les armes, on va pas aller tuer les gens. Il y a une chose très simple à faire. Le système tourne autour des banques, il est bâti sur le pouvoir des banques. Donc il peut être détruit par les banques".
Il poursuit : "les trois millions de personnes qui sont allées manifester, imaginons qu'elles aillent dans leurs banques et qu'elles retirent leur argent. Les banques s'écroulent. Et là, il y a une vraie menace, une vraie révolution."
Un potentiel succès qui inquiète Christine Lagarde...
Une révolution qui agace et inquiète Christine Lagarde. Le 2 décembre, lors d'une conférence de presse, la ministre de l'Economie a déclaré : "Chacun son métier. Il y en a qui jouent magnifiquement au football, je ne m'y risquerais pas. Je pense qu'il faut intervenir chacun dans ses compétences. [...] Eric Cantona est un immense footballeur, pas sûr qu'il faille le suivre dans toutes ses suggestions non plus."
Ce qui inquiète surtout Christine Lagarde, c'est l'écho qu'a reçu Eric Cantona à travers les sites de vidéo Youtube et Dailymotion et Facebook, partout dans le monde. Un événement spécial a même été créé sur le réseau social : "Révolution ! Le 7 décembre, on va tous retirer notre argent des banques" avait déjà attiré plus de 32 000 participants, le 3 décembre en début d'après-midi.
... et le monde de la finance
Dans Libération, Marc Fiorentino, spécialiste français des marchés financiers évoque son inquiétude : "L'initiative de Cantona est dangeureuse. Elle peut avoir des répercussions incontrôlées dans une période où le rapport des citoyens aux banques et à l'argent est de plus en plus revanchard. [...] Dans l'actuel climat anxiogène, il suffit d'une queue devant une banque pour amorcer une spirale. On joue avec de la dynamite."
Et la révolution Cantona inquiète aussi à l'étranger, notamment en Belgique où l'on prend la menace très au sérieux. Michel Vermaerke, administrateur délégué de la fédération belge du secteur financier s'est exprimé dans les journaux Het Nieuwsblad et De Standaard : "Cette action peut déstabiliser notre fragile système financier ! Certaines institutions bancaires en Belgique ont dû être sauvées par le gouvernement en raison des conséquences de la crise du crédit. Un tel sauvetage ne doit pas être réitéré car il est très coûteux".