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Avec un rendement moyen servi par les fonds euros négatif à la suite de la déduction de l'inflation, des doutes sur l'efficience des contrats d'assurance-vie apparaissent. Demeurent-ils de bons placements ? Faisons le point pour 2019.
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Assurance-vie : des performances variables

Combien les épargnants vont-ils gagner en 2018 ? Les informations autour du taux de rendement sont tour à tour diffusées par les assureurs, associations et mutuelles, en ce début d’année.Selon le cabinet Good Value for Money, il devrait approcher en moyenne 1,6%, sans compter la déduction des prélèvements sociaux de 17,2%.

Cela représente donc bien moins que l’inflation de 1,8% indiquée par l’Insee en 2018, rappelle le Figaro.

Toutefois, des variations de performances sont constatées en fonction des contrats. Les oscillations se font entre 0,7% et 3,20%.

D’ailleurs, le versement des taux les plus bas concerne principalement les contrats de banques et d’assureurs fermés à la commercialisation. Par opposition, les meilleurs taux proviennent des associations et des mutuelles.

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Assurance-vie : un rendement supérieur au Livret A

Même si pour l'association Gaipare, le taux est en baisse de 15 points de base, le rendement s’élève à 2,5%. "Nous sommes largement au-dessus des 2,1% qui permettent aux épargnants de conserver un rendement positif net d'inflation et de prélèvements sociaux", se glorifie Jean Berthon, le président.

D’autres verseront également des taux de rendement supérieur à 2%. C’est le cas de l'Afer, regroupant 750.000 épargnants : 2,25%, contre 2,40% pour 2017. Les mutuelles MACSF et GMF seront respectivement à 2,2% et 2,10%.

Soit un profit supérieur à celui du livret A, qui rapporte seulement 0,75%. "Son rendement reste plus élevé que les produits qui lui sont comparables, c'est-à-dire ceux qui offrent à la fois la possibilité de retirer son argent à tout moment et une garantie en capital", assure Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne.

Assurance-vie : même à 1,60% le fond en euro demeure compétitif

Selon Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet de conseil Facts & Figures, "les fonds à dominante immobilière sont ceux qui réalisent les meilleures performances. Certains fonds de mutuelles et d'associations versent aussi des rendements compétitifs, notamment parce qu'une partie de leur encours est possédée par des souscripteurs très âgés. Ces acteurs n'ont donc pas eu, du fait des rachats liés aux décès, à acheter de nouvelles obligations peu rémunératrices pour placer leur collecte."

Mais cette année, les performances des fonds euros ne seront pas nécessairement plus avantageuses qu'en 2018. "Nous pensons que nous resterons en 2019 dans un environnement de taux bas", prédit Édouard Jozan, chez Allianz. Pour Cyrille Chartier-Kastler, il "devrait continuer de diminuer dans les prochaines années, pour se stabiliser à 1,20 % ou 1,30 %".

Son taux restera toutefois toujours plus avantageux que le livret A, actuellement à 0,75 %, le PEL à 1 % et les livrets bancaires 0,26 %.

Les épargnants semblent d’ailleurs l’avoir réalisé puisqu’ils ont placé 23 milliards d'euros nets de janvier à novembre 2018, contre 9,5 milliards sur le livret A.