Comment placer 100.000 euros à court terme ?Istock
Certains parkings à liquidité permettant de placer de l'argent sur une courte période, sans risque, et parfois avec une fiscalité réduite à zéro. Ça vous tente ?

Que faire de 100.000 euros si on a la chance de les posséder, par exemple suite à un héritage, et que l’on envisage de les investir, par exemple dans l’immobilier, mais à horizon d’un an ?

Le but étant de garder cet argent disponible sans prendre de risque, la première chose à faire consiste à faire une croix sur les formules non adaptées à cet objectif. Exit donc, l’assurance vie, dont la fiscalité est confiscatoire si l’argent est sorti avant 4 ans (taxation à 35%). Exit donc, le PEL dont la rémunération est rognée de 50% si les sommes investies sont récupérées avant 2 ans. Et, de façon générale, exit tous les produits (SCPI, contrat de capitalisation, etc.) dont la rentabilité est conditionnée par la durée.

Inutile se voiler la face : la baisse des taux est une aubaine pour les emprunteurs, mais une catastrophe pour les épargnants. Les placements de court terme ne rapportent pas grand-chose. Dans le meilleur des cas, ils permettent tout juste de compenser l’inflation (1,3% prévus en 2020 selon l’OCDE). Si on ajoute à cela le poids de la fiscalité, le rendement devient dérisoire. C’est la raison pour laquelle, il faut commencer par saturer les différents livrets d’épargne défiscalisé, exempts de charges sociales et accessibles sans condition de revenus.

Comment placer 100 000 euros à long terme ?Comment placer 100 000 euros à long terme ?Si trois placements tiennent la corde, le dosage à effectuer entre eux dépend de votre âge et de votre goût du risque.

Peu sexy, le Livret A dont les dépôts sont garantis par l’état constitue pourtant la première poche dans laquelle loger une partie des 100.000 euros disponibles. Pour un particulier, il permet de placer jusqu’à 22.950 euros à un taux de 0,75%. Calculés par quinzaines, les intérêts sont versés en fin d’année. Ils ne supportent ni fiscalité, ni prélèvements sociaux.

Le Livret de développement durable, dont le niveau de rémunération et la fiscalité sont identiques à celles du livret A pourra absorber 12.000 euros supplémentaires. Au final, 34.950 euros auront donc été placés sur ces livrets d’épargne réglementés. Que faire de la différence (65.050 euros) ?

L’offre de placements défiscalisés à court terme étant réduite, il faudra bien se résoudre à payer des impôts sur ce solde. Dans cette perspective, les livrets d'épargne bancaire sont une option à retenir. Ils procurent des intérêts sur les sommes déposées sans les bloquer. Contrairement aux livrets réglementés, ce n’est pas l’état, mais les banques qui fixent le barème de rémunération de ces comptes d’épargne. Il ne faut rien attendre d’exceptionnel : en octobre 2019, les formules les plus performantes délivrent entre 0,60% et 0,90% de rendement brut (avant impôts).

Lors de l’ouverture d’un livret, ces taux sont parfois gonflés, par exemple à 3%, durant les premiers mois à concurrence d’un plafond (par exemple 70.000 euros). Pour autant que le taux de base suivant cette période "boostée" soit performant (0,60 et plus), autant profiter de ce coup de pouce. On pourra, par exemple, y placer 40.000 euros. Sachant que les intérêts produits sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, le gain final ne sera pas mirobolant. Dans le meilleur des cas, la rémunération nette sera inférieure à celle du livret A.

En comptant les sommes placées sur les livrets défiscalisés et les livrets bancaires (34.950 euros + 40.000 euros = 74.950 euros), un compte à term e permettra de parquer le reste des liquidités (25.050 euros) sans risque.

Commercialisés par toutes les banques, ces comptes à terme garantissent un taux d’intérêt en contrepartie du blocage de l’épargne durant un certain temps (3 mois, 6 mois, etc.). Plus cette durée est longue, plus le taux grimpe. Sur 12 mois, il est possible de trouver jusqu’à 1% avant fiscalité (régime des revenus de capitaux mobiliers). Mais attention, si l’argent est retiré plus tôt que prévu, la banque applique souvent une pénalité en réduisant le taux des intérêts servis. Il faudra donc être constant !