
Suite au procès des viols de Mazan, Caroline Darian donne la parole à des femmes victimes de viol dans son nouveau livre “Pour que l’on se souvienne” qui sortira le 5 mars.
L'armure de Nordahl Lelandais serait-elle en train de se fêler ? L’ancien militaire, mis en examen pour le meurtre de Maëlys de Araujo et l’assassinat d’Arthur Noyer, s’est toujours montré retors face aux accusations émises à son encontre. Niant et multipliant les versions, ce n’est qu’acculé aux preuves qu’il avait avoué dans ces deux affaires. Cependant, vendredi 7 décembre, alors qu’il était interrogé par un juge d’instruction à Grenoble, l’ex-maître chien a craqué de nouveau.
Nordahl Lelandais était entendu dans le cadre d’une nouvelle affaire d’agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans et captation de vidéo pédopornographique. Pour rappel, il avait déjà été mis en examen en juillet dernier pour des actes similaires sur une de ses cousines âgée de 6 ans. Cette fois, les attouchements sexuels et l’enregistrement vidéo – retrouvé par les enquêteurs sur son portable – concerne sa filleule, également sa cousine, âgée de 4 ans.
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Au cours de cette nouvelle audition, l’homme de 35 ans a reconnu pour la première fois avoir commis ces deux agressions sexuelles sur ses petites-cousines. Bien qu’il ait voulu expliquer ses actes par une consommation excessive d’alcool et de drogue, Nordahl Lelandais a admis avoir des tendances pédophiles, indique L’Express. Selon les informations de l’hebdomadaire, il a déclaré devant le juge d’instruction : "Je ne faisais pas vraiment la différence entre une femme et une enfant".
Cette agression sexuelle commise en juillet 2017, une semaine avant le meurtre de Maëlys de Araujo, serait selon lui son premier passage à l’acte pédocriminel après avoir pris de la cocaïne et de l’alcool. Maître Caroline Rémond, l’avocate des deux familles des victimes, explique à RTL que "[s]es clients sont évidemment choqués qu'il puisse mettre ça sur l'abus d'alcool et de drogue".
Nordahl Lelandais a aussi expliqué avoir déjà ressenti de telles attirances pour les petites filles "quand [il] étai[t] plus jeune". Cette quatrième mise en examen et ces aveux "colorent un peu plus sa personnalité de prédateur sexuel plutôt que de tueur en série", souligne Maître Rémond auprès de L’Express.
De son côté la cellule Ariane, en charge de comparer 900 cas de disparition et de crimes non élucidés avec le parcours de Nordahl Lelandais, poursuit ses investigations.