D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Le début d’une réponse ? Ce mois de novembre est celui d’un triste anniversaire pour la famille d’Elisa Pilarski. La jeune femme de 29 ans a été tuée il y a presque un an dans une forêt de l’Aisne, mordue à mort par un ou des chiens. Le mystère du 16 novembre 2019 n’est toujours pas résolu, mais des experts viennent de rendre leurs conclusions et elles sont sans appel. En février dernier, le procureur de la République de Soissons précisait que la victime était morte suite à "l’action d’un, ou plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leur profondeur".
Affaire Pilarski : Curtis est "l'unique auteur des morsures"
L’implication d’un ou de plusieurs chiens a déchaîné les passions ces derniers mois, certains accusant les animaux d’une chasse à courre, d’autres soupçonnant Curtis, le chien du compagnon d’Elisa Pilarski. L’animal a été retiré à son maître il y a presque un an et ce dernier se bat depuis pour le récupérer ou s'assurer que de bons soins lui sont assurés.
Un expert canin qui avait observé Curtis deux jours après le drame écrivait alors que ce dernier "peut bien être à l’origine de l’accident et reste dangereux pour d’autres personnes". Le Journal du dimanche, qui avait pu consulter cette expertise, ajoutait début septembre que le chien "n’a pas été élevé comme un animal de compagnie, mais a vécu en cage et s’est entraîné à mordre". Des affirmations qui ont été contestées par l’avocat de Christophe Ellul auprès de Planet.
Cette fois-ci, c’est un autre rapport qui pose question puisqu’il évoque lui aussi la responsabilité de Curtis dans le drame. Les deux vétérinaires qui sont intervenus dans le dossier en tant qu’experts mandatés par la justice affirment que "le chien Curtis est l’unique auteur des morsures ayant causé le décès". Comment sont-ils arrivés à cette conclusion ?
Affaire Pilarski : une mâchoire qui concorde avec les blessures
Les blessures retrouvées sur le corps d’Elisa Pilarski ont été comparées avec la mâchoire de Curtis et celles des chiens du rallye La Passion. Le rapport cité par Le Courrier Picard affirme que les blessures observées – qui ont été faites ante et post-mortem – concordent avec la mâchoire de Curtis.
Cité par Le Figaro, Me Guillaume Demarcq, l’avocat du maître d’équipage de la chasse à courre, avance une hypothèse : "Curtis s’est retourné contre la compagne de Christophe Ellul, il a arraché sa muselière pour s’en prendre à elle, ce qui explique les griffures sur sa tête". Selon lui, "il a dû être excité par la présence des chiens de la chasse à courre".
Auprès du quotidien, l’avocat de Christophe Ellul affirme que la technique employée pour comparer les mâchoires est "une pratique douteuse", mais dans leur rapport les experts vétérinaires mettent aussi en lumière le comportement dangereux de Curtis.
Affaire Pilarski : "Curtis s'est retourné contre Elisa"
L’expertise comportementale menée auprès de Curtis conclut que ce dernier "n’est pas un chien méchant et agressif, mais que c’est un chien formaté et dangereux", affirme une source proche du dossier auprès du Figaro. Elle ajoute que "Curtis s’est retourné contre Elisa Pilarski parce qu’il avait été entraîné au mordant. Il a été maltraité dans le sens où il a été dressé comme il a été dressé".
Citées par le quotidien, les conclusions du vétérinaire expliquent que Curtis a été "entraîné à mordre jusqu’à ce que l’objet auquel il faisait face soit détruit". D’après lui, l’animal "avait été formaté à détruire". Contrairement à une hypothèse avancée par le compagnon de la victime, les vétérinaires affirment que Curtis ne s'est pas battu avec les chiens de l'équipage pour défendre sa maîtresse. Ils ajoutent que l'animal a été "très mal dressé" et "illégalement importé des Pays-Bas avec des documents falsifiés".
Me Alexandre Novion, l’avocat de Christophe Ellul, affirme au Figaro qu’il demandera "un complément d’expertise" pour "vérifier sur les vétérinaires ne sont pas allés au-delà de leur mission".