D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Il faut s'attendre à un durcissement des restrictions sanitaires dans tout le pays. Chaque jour, des milliers de personnes sont testées positives au Covid-19 en France. Dans son dernier rapport épidémiologique, Santé publique France tire la sonnette d'alarme. "Si la dynamique de l'épidémie se maintient, le nombre de cas confirmés hebdomadaire doublera dans quatorze jours", est-il écrit. Au 16 septembre 2020, l'Agence nationale de santé publique compte près de 10 000 nouveaux cas en seulement 24 heures, et 46 décès. Une situation également très inquiétante pour les hôpitaux qui ont reçus presque 3 000 nouvelles hospitalisations sur les sept derniers jours, dont 508 en réanimation.
Face à ce rebond épidémique préoccupant, le gouvernement français se voit obligé de prendre des décisions strictes visant à ralentir la propagation de l'épidémie. D'après le Huffington Post, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran doit s'exprimer devant la presse le jeudi 17 septembre 2020. Cette prise de parole a pour objectif de détailler la politique anti-Covid de l'Etat, et aura désormais lieu de façon hebdomadaire comme c'était le cas au printemps. Qu'implique la nécessité de faire un point régulier sur l'état de la situation sanitaire et les restrictions qu'elle implique ? Est-ce le signe d'un retour des contraintes de liberté, voire d'un confinement ? Planet fait le point.
Covid-19 : quelles contraintes attendent les Français ?
Dans les Bouches-du-Rhône et en Gironde, les mesures sanitaires sont d'ores-et-déjà renforcées. Interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, restrictions des visites dans les Ehpad, diminution du nombre de personnes autorisées dans les salles de spectacle… Idem dans le Nord, où les événements culturels et festifs sont annulés sur la totalité du département. Fabienne Buccio, préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, et de Gironde, a également exhorté les habitants à ne pas abuser des regroupements privés. Les Françaises et Français peuvent donc s'attendre à des mesures similaires dans leur département.
Cette prise de parole d'Olivier Véran est susceptible d'inclure de nouvelles prescriptions concernant d'autres parties du pays, notamment les "zones de circulation active du virus" (ZAC), aussi appelées "zones rouges". Selon le président de la République, les données de contaminations seront donnés en toute transparence, "département par département". On pourrait imaginer, par exemple, un retour à la carte des départements tricolores que l'on a connu au moment du déconfinement en mai 2020. Quels territoires devraient être concernés ?
Covid-19 : quels départements seront concernés par ces restrictions ?
D'après le rapport épidémiologique de Santé publique France du 10 septembre 2020, 35 départements ont un taux d'incidence supérieur à 50/100 000 habitants, le seuil d'alerte. Cela signifie que sur 100 000 habitants, 50 sont positifs au coronavirus.
Parmi eux, sept présentent des taux d'incidence deux à trois fois supérieurs au seuil d'alerte. Il s'agit des Bouches-du-Rhône (196/100 000 habitants), de la Gironde (159/100 000 habitants), de Paris (150/100 000 habitants), des Alpes-Maritimes (134/100 000 habitants), du Rhône (133/100 000 habitants), du Val-de-Marne (125/100 000 habitants) et des Hauts-de-Seine (119/100 000 habitants).
Pour rappel, en mai dernier, le taux d'incidence était l'un des trois indicateurs retenus par le gouvernement pour établir la carte des restrictions par département. Il est donc envisageable que les départements cités ci-dessus soient confrontés à un renforcement des mesures sanitaires dans les prochains jours. Paradoxalement, Emmanuel Macron semble tout de même vouloir "laisser les gens vivre"... Les mesures seront-elles si contraignantes que cela ?
Covid-19 : Emmanuel Macron veut "éviter une surenchère de restriction de libertés"
Ce sont les mots d'un proche du chef de l'Etat, rapporté par Le Monde. "Macron est convaincu qu'il faut laisser les gens vivre, tout en protégeant les personnes fragiles. Il a viré sa cuti", explique ce dernier. En effet, le président français ne semble pas vouloir empêcher les Françaises et les Françaises de jouir de leurs libertés et ne souhaiterait pas leur imposer des mesures trop restrictives… "On ne va pas faire payer à l'ensemble des Français le fait qu'on n'est pas bons sur les tests !", se serait-il exclamé lors du Conseil de défense du 11 septembre dernier.
De plus, le député européen Stéphane Séjourné affirme que "le président veut à tout prix éviter une surenchère de restriction de libertés, qu'une partie de la population ne pourrait pas accepter". Alors, quel sera le fin mot de l'exécutif ? Réponse ce jeudi 17 septembre lors du point presse d'Olivier Véran.