Lundi 2 décembre, Michel Barnier a déclenché le 49-3 pour faire passer en force le projet de loi sur le budget de la Sécurité sociale. Une décision suivie du vote des motions de censures déposées par le RN et...
Le second confinement est-il moins respecté que le premier ? De nombreux Français ont cette impression depuis deux semaines lorsqu’ils regardent par leur fenêtre, quand ils font leurs courses ou qu’ils prennent leur voiture. Selon un sondage réalisé par l’Ifop* et publié ce jeudi 12 novembre, 60% des Français ont transgressé au moins une fois les nouvelles règles imposées par le gouvernement le 30 octobre. Ils ont notamment utilisé l’attestation de déplacement pour d’autres motifs que ceux listés sur le document ou ont reçu leurs proches et leurs amis chez eux. Comme le rappelle RTL, c’est 27 points de plus que lors du premier confinement au printemps dernier.
Attestation de déplacement : repousser les limites de ce qui est autorisé
Parmi les Français, il y a donc ceux qui respectent le confinement à la lettre et ceux qui s’autorisent quelques libertés, tout en restant plus ou moins dans les clous. Comment font-ils pour ne pas prendre de risque en cas de contrôle ? Sont-ils vraiment "hors la loi" ou repoussent-ils les limites de ce qui est autorisé par l’attestation de déplacement ? Interrogés par Le Parisien, nombreux sont ceux qui expliquent générer plusieurs attestations par jour, afin de sortir plus longtemps. En effet, lorsqu’elles vous contrôlent, les forces de l’ordre ne peuvent pas avoir accès à l’historique de vos attestations. Vous ne risquerez une amende qu’en étant contrôlé deux fois le même jour par la même brigade… Le risque est donc assez faible.
Si certains multiplient donc les attestations – pour allonger leurs horaires de sortie autorisée – d’autres utilisent tout simplement l’attestation de déplacement professionnel fournie par leur employeur. Ils peuvent ainsi justifier un trajet bien loin de leur domicile, dans les transports en commun ou en voiture. Pour rappel, vous risquez 135 euros d’amende en cas de non-respect du confinement ou d’absence d’attestation de déplacement. Entre le 30 octobre et le 8 novembre, 72 279 procès-verbaux ont été dressés par les forces de l’ordre, selon les chiffres donnés par le gouvernement.
*Enquête réalisée en ligne auprès d'un échantillon représentatif de 2 030 Français âgés de 18 ans et plus