Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
Votre voiture vous coûte cher ? Ce n’est pas l’Etat qui dira le contraire. Malgré son prix, son coût d’entretien et tout ce qu’elle ponctionne de votre budget, vous ne pouvez pas vous en séparer. Pour aller travailler, pour aller chercher vos enfants ou simplement pour vous déplacer le week-end, votre automobile est indispensable à votre quotidien. La facture, déjà élevée en temps normal, augmente d’autant plus sur la route des vacances, à l'aller comme au retour. Entre l’essence et les péages, vous pouvez ajouter plusieurs dizaines d’euros à votre budget mensuel ! S’il faut bien faire vivre les entreprises privées qui vous procurent ces services, savez-vous qu’une partie de ce que vous payez part directement dans les caisses de l’Etat ?
Auto : la France sur le podium des plus gros taxateur
C’est le constat dressé par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) et rapporté par Le Parisien. D’après leurs calculs, le montant des taxes imposées sur l’ensemble des services liés aux automobiles a rapporté 83,2 milliards d’euros à l’Etat. Si la France n’est pas le pays qui taxe le plus ses conducteurs, elle est tout de même sur le podium ! Voici le classement réalisé par ACEA et Eurostat, dévoilé par Le Parisien.
- 10e position – La Suède : 1 663€ par an
- 9e position – Le Royaume-Uni : 1 716€ par an
- 8e position – Le Portugal : 1 817€ par an
- 7e position – L’Italie : 1 955€ par an
- 6e position – L’Allemagne : 1 983€ par an
- 5e position – La Finlande : 2 333€ par an
- 4e position – Les Pays-Bas : 2 520€ par an
- 3e position – La France : 2 619€ par an
- 2e position – L’Autriche : 2 930€ par an
- 1ère position – La Belgique : 3 536€ par an
Selon les calculs de l’Automobile club association (ACA), les Français donnent près d’un quart de leur budget automobile à l’Etat. Pour un conducteur qui roule avec une Clio essence, cela représente 1 764€ par an et même 2 444€ pour une Peugeot 308 roulant au Diesel. Dans le détail, où partent ces milliers d’euros ?
Auto : d'où vient l'argent empoché par l'Etat ?
D’où viennent donc les 83,9 milliards d’euros de nos dépenses auto qui sont allés à l’Etat en 2018 ? Selon les calculs de l’ACEA, relayés par Le Parisien, une grosse partie est issue, sans surprise, de nos dépenses en carburant. Voici le classement de nos dépenses auto par ordre d’importance dans ce qu’elles ont rapporté à l’Etat en 2018.
- Le carburant – 42,8 milliards d’euros en 2018
- La TVA (achat, réparations etc.) – 18,5 milliards d’euros en 2018
- Les péages – 12,6 milliards d’euros en 2018
- Taxes sur les assurances – 5,1 milliards d’euros en 2018
- Autres dépenses : 4,9 milliards d’euros en 2018
- PV – 1,7 milliard d’euros
Pour un député de la majorité présidentielle, "avec moins de 1 milliard d’euros pour les radars de vitesse, je ne suis pas certain que l’objectif premier du gouvernement soit de faire des recettes". Alors à quoi peuvent bien servir tous ces milliards qui tombent dans les caisses de l’Etat ?
Auto : à quoi sert cet argent ?
Pour ce député cité par Le Parisien, "ce sont surtout des leviers pour favoriser la sécurité routière et lutter contre la pollution atmosphérique". Comme le rappelle le quotidien francilien, de nombreuses taxes liées à nos automobiles ont pour objectif de soutenir l’environnement et la sécurité routière, mais pas seulement. Cité dans les colonnes du journal, un haut fonctionnaire de Bercy précise que "les recettes de la TICPE, qui taxe les produits pétroliers et énergétiques très polluants, permettent de financer une partie du RSA ou les routes départementales". Il faut dire que les Français roulant à l’essence sans-plomb versent à l’état environ 68 centimes de taxe par litre ! Il faut compter 59 centimes pour les automobilistes qui privilégient le diesel.
Mauvaise nouvelle pour les conducteurs, ces taxes ne devraient pas baisser l’an prochain, car il faut désormais s’atteler à la relance du secteur automobile.