Nommé ministre de l’Intérieur il y a bientôt trois semaines, Bruno Retailleau continue de détailler sa feuille de route et remet à l’ordre du jour le sujet explosif de la réforme de l'aide médicale d'État.
Les sorties entre amis, c’est fini. Les nouvelles mesures mises en place par le gouvernement dans sa lutte contre le coronavirus Covid-19 ont un objectif : limiter nos interactions sociales et donc la circulation du virus. Alors que l’ensemble de l’Hexagone est de nouveau en situation d’état d’urgence sanitaire, la région Ile-de-France et huit métropoles sont en plus soumises à un couvre-feu. Les 20 millions de Français concernés ont l’interdiction de sortir de chez eux entre 21 heures et six heures du matin, sauf pour des motifs bien définis.
Les clients seront "à 23 heures chez eux"
Impossible donc d’aller au restaurant. Si les établissements adaptent leurs horaires, la perte de chiffre d’affaires est assez importante après ce que certains professionnels appellent une "fermeture déguisée". Plusieurs chefs étoilés ont poussé un coup de gueule cette semaine dans les colonnes du magazine Le Point. Dans cette tribune publiée par l’hebdomadaire, plusieurs grandes figures de la restauration demandent un changement dans l’attestation actuellement fournie par le gouvernement. "Nous vous demandons de permettre aux convives qui arrivent avant 21 heures chez nous de rester dîner", écrivent-ils, précisant : "L’attestation que nous leur fournirions en fin de repas les autoriserait à rentrer au plus tard à 23 heures chez eux".
L’exécutif n’a pas encore réagi à cette idée, mais elle pourrait faire son chemin pour faciliter la vie des restaurateurs pour les quatre prochaines semaines. En effet, si les établissements peuvent ouvrir jusqu’à 21 heures, les clients prennent en compte le temps qu’il leur faut pour rentrer chez eux et sont donc peu nombreux en "fin" de service. Certains Français ont même totalement renoncé à dîner au restaurant pour ne prendre aucun risque avec les horaires. "Pour que la restauration française ait encore un avenir, une solution doit être trouvée afin que puisse être maintenu au moins le premier service du soir", alertent les restaurateurs auprès du Point, s’engageant à "garantir toutes les mesures sanitaires".