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Jeudi soir vers 21 heures, un homme a fait feu sur une patrouille de police en plein cœur de Paris, sur les Champs-Elysées. Une attaque terroriste qui a déclenché un vent de panique dans le quartier de la célèbre avenue et qui a rapidement été revendiquée par l'Etat islamique. Le point sur ce que l'on sait. 

La France a été frappée par un nouvel attentat jeudi soir vers 21 heures. Rapidement revendiquée par l’Etat islamique, cette attaque a eu lieu à un endroit symbolique et mondialement connu : l’avenue des Champs-Elysées. Selon les premiers éléments communiqués par le ministère de l’Intérieur, un homme armé est subitement sorti de son véhicule, une Audi grise, avant de faire feu sur une patrouille de police. Un fonctionnaire a été touché à la tête et est mort sur le coup, tandis que deux de ses collègues ont été grièvement blessés pendant les échanges de tirs. François Molins, le procureur de Paris a également indiqué qu’une touriste "qui passait par là" a été "légèrement touchée".

"On est tombés, il y a eu un mouvement de panique"

Sur place, des témoins ont raconté que la fusillade était très impressionnante et qu’en quelques secondes, un vent de panique s’est emparé des Champs-Elysées et des rues alentour. "Tout le monde paniquait, les gens couraient, criaient... C'était l'horreur" ou encore "on était en train de passer la commande, puis tout d'un coup on a entendu un 'boum' et en une seconde tout le monde s'est enfuit dans tous les sens. On est tombés, il y a eu un mouvement de panique, les chaises tombaient partout. Nous aussi on était par terre, on voyait les gens courir dans tous les sens", ont raconté des touristes au micro d’Europe 1.

Le quartier a été quadrillé

Très vite après les premiers coups de feu, des renforts de police sont arrivés et le quartier a été quadrillé. Les stations de métro ont par ailleurs été fermées tandis que les habitants et les passants ont été appelés à se retrancher dans les rues adjacentes à la célèbre avenue. D’autres témoins ont précisé qu’un hélicoptère avait même survolé la zone. "Le salon de thé Ladurée, sur l'avenue, s'est transformé rapidement en QG de crise, accueillant notamment le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl et la maire de Paris Anne Hidalgo, arrivés en convoi protégé et entourés de près par plusieurs hommes munis d'armes automatiques", rapporte de son côté la radio.

L’assaillant était connu des services de police

La zone est restée fermée une bonne partie de la nuit, le temps pour les autorités de s’assurer qu’elle était bien sécurisée. En parallèle, grâce à la carte de grise qui se trouvait dans le véhicule de l’assaillant, les policiers ont découvert que son propriétaire était connu de leurs services. Agé de 39 ans et résident à Chelles en région parisienne, il s’appellerait "Abu Yussef le Belge" et serait "un des combattants de l’Etat islamique", croit savoir l’organe de propagande du groupe terroriste. Son logement a été fouillé dans la nuit. D’autres investigations et perquisitions sont actuellement en cours. Alors que des témoins disent avoir vu deux personnes dans le véhicule, les enquêteurs recherchent notamment d’éventuels complices. De son côté, François Hollande a convoqué un conseil de défense dès ce vendredi matin, 8 heures.