Drive, livraisons... Pourquoi vous allez payer vos courses plus cher Selon les références disponibles, il est possible que vous payiez plus cher Istock
Lors de la quatrième semaine de confinement, le ticket de caisse moyen des Français au drive a augmenté de 2,5%. Pourtant, les prix des produits de première nécessité n'ont peu, voire pas subi de hausse depuis le début du confinement. Explications.
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Ces chiffres proviennent tout droit de la dernière étude de l’Association UFC-Que choisir. Celle-ci s’est concentrée sur les dépenses moyennes des citoyens par semaine, dans les magasins. Une observation est rapidement faite : le ticket de caisse moyen des Français augmente, indique BFMTV. Pourtant, contrairement à ce que la population pourrait penser, les prix de la majorité des articles de première nécessité n’ont pas augmenté. Alors comment expliquer que la facture soit plus salée ?

Pour arriver à cette conclusion, l'association UFC-Que choisir s’est concentrée sur 252 produits dans les drives de dix enseignes différentes (Cora Drive, Auchan Dirve, Drive Intermarché, E.Leclerc Drive, Casino Drive, Mes courses Casino, Courses U Drive, Carrefour Drive, Chronodrive et Colruyt Collect and go). Lors de la troisième semaine, le ticket de caisse moyen des Français a augmenté de 2,80%, tandis que pour la quatrième semaine, il a subi une hausse de 2,50%.

Des références qui disparaissent

Ce paradoxe s’explique en grande partie par les ruptures de stock de certaines références comptant parmi les moins chères. Cela pousse inéluctablement le consommateur à se tourner vers des produits plus onéreux. Par exemple, le nombre de références du gel hydroalcoolique en drive a drastiquement chuté depuis le début de la pandémie de coronavirus Covid-19 (-74% lors de la semaine du 6 au 11 avril  par rapport à celle du 2 au 6 mars, explique l'association).

En général, ce sont les produits les plus demandés qui sont concernés par cette baisse du nombre de références. La hausse du ticket de caisse moyen se remarque donc pour les pâtes (+5%), pour le lait (+4%), pour le riz (+2%), ainsi que pour le jambon (+1). "L’évolution est à l’inverse devenue négative pour les produits bébé, le pain de mie (tous deux à -2%), et les petits-pois et haricots (-3%)", indique UFC-Que choisir. Le prix d'un produit du quotidien très prisé ces dernières semaines, a particulièrement augmenté...

Hausse du prix de la farine

Prenons, par exemple, la farine. Avec un nombre de références abordables moindre que d’autres produits, cette dernière a pourtant enregistré l’augmentation la plus importante de son prix moyen (+14%). Cette hausse s’explique par le fait que "plusieurs enseignes ont choisi d’augmenter fortement le prix des paquets de farine (alors que les meuniers continuent à les vendre au prix habituel)", précise UFC-Que choisir.

Inversement, si le prix moyen des œufs progresse moins (+2%), alors que ce dernier enregistre un fort recul du nombre de références (-21%), c’est parce que "l’effet de gamme a moins joué" sur un article "déjà largement vendu sous les signes de qualité -bio et label rouge- plus onéreux". Certains produits, eux n'augmentent pas.

Quels sont les produits dont le prix n'augmente pas ?

Les ruptures de stock se sont résorbées, permettant de rendre de nouveau accessibles les références les moins chères, explique BFMTV. Le prix moyen du papier toilette est, quant à lui, en nette diminution (-25%). A contrario, les lingettes pour le corps ont vu leur prix moyen exploser de 21% en comparaison à l’avant-confinement.

Malgré une pénurie persistante, les flacons de gel hydroalcoolique ne sont pas touchés par une hausse du prix moyen. Ces derniers sont encadrés par un décret gouvernemental.