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Un corps calciné sans tête ni main avait été retrouvé, en décembre 2011. Six ans plus tard, l'inconnue du TGV a enfin un nom.

L’inconnue du TGV : son identité révélée après 6 ans de mystère

Elle avait été retrouvée entre les voies TGV et les lignes à haute tension au bord d’un chemin de forêt, à Villebon-sur-Yvette (Essonne). Un corps calciné, sans tête ni dent ni main, sans le moindre signe d’identité, retrouvé en décembre 2011. Aujourd’hui, elle a enfin un nom.

L’ADN a parlé. Près de six ans après la macabre découverte et après un appel à témoins international, l’inconnue du TGV est enfin identifiée. Il s’agit de Souad Boubou, une Marocaine qui vivait dans le Val-de-Marne.

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Comme le révèle Le Parisien, la section de recherche de la gendarmerie de Paris a aussi pu déceler deux autres ADN. Deux identités, deux hommes, dont celle du mari de Souad Boubou, connu des forces de police pour outrages, rebellions et délits routier, et qui a notamment été placé en détention provisoire il y a quelques semaines. La seconde empreinte génétique, elle trouvée dans les parties intimes du corps, est celle d’un autre homme, lui aussi connu des autorités. Les enquêteurs en ont tiré la conclusion qu’il s’agissait de son amant.

Les deux hommes, qui ne se connaissaient pas, ont été entendus en avril dernier. Les hypothèses ont été vérifiées : "L’amant reconnaît avoir fréquenté Souad Boubou depuis 2009 au moins, et n’avoir jamais coupé vraiment les ponts. Comme aucun proche de la victime ne s’était signalé, nous soupçonnions qu’elle se prostituait. Les récents éléments semblent confirmer cette thèse" a déclaré une source proche du dossier. 

Meurtre de Souad Boubou : le mari soupçonné

Le mari de Souad Boubou, suspecté d’être impliqué dans son meurtre et placé en détention provisoire depuis avril, nie tout en bloc. En plus d’un passé de violences à l’encontre de sa femme, une source proche du dossier a précisé qu’il n’avait "même pas signalé l’absence de sa femme". Deux mois avant la mort de son épouse, il avait été placé en garde à vue pour avoir l’avoir frappée en pleine rue à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Ce mardi, le mari a déclaré vouloir être libéré. Ce père de deux enfants d’un précédent mariage a eu droit à une audience. Initialement prévue publiquement, elle s’est finalement tenue à huis clos comme l’a voulu le parquet.

Toujours en attente de délibération, les plaidoiries des avocats de la défense, Maîtres Lee Takhedmit et Amaury Auzou ont été dévoilées par Le Parisien : "Il n’y a pas d’autres éléments à charge que ce mariage qui a été arrangé pour permettre à la victime d’avoir des papiers. On tente de faire coller un dossier qui ne tient pas. Car ils étaient séparés depuis octobre et les violences à Vitry. Sa femme devait partir avec son compagnon en Allemagne et notre client n’y voyait pas de problème. Pourquoi se serait-il inquiété de ne pas la revoir ? D’ailleurs, il n’a pas le comportement d’un mari qui aurait tué sa femme, il n’a rien changé à ses habitudes depuis six ans."

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