Morgane, l'adolescente de 13 ans disparue depuis 16 jours, a été retrouvée ce mardi 10 décembre. Beaucoup d'hypothèses émèrgent sur ce qui a pui lui arriver, et pourquoi elle a été retrouvé dans...
Une pratique universelle mais qui a bien évolué ces dernières décennies. Chaque personne a sa manière de draguer : il y a ceux qui se lancent sans hésiter, devant témoins, ceux qui préfèrent passer par l’écrit et puis ceux qui n’osent pas. Désormais, la drague se fait autant en vrai, peut-être même plus, que sur les sites de rencontre et les réseaux sociaux. Un pouce en l’air pour signifier qu’on aime cette photo, un commentaire pour dire qu’on l’a bien vue et des envois de messages comme premier contact.
Drague : l'émancipation des femmes dans les années 1950
Qu’on ait 20, 30, 50 ou 70 ans, il y a un principe universel à la drague : les deux personnes doivent être consentantes. Le ou la dragué(e) doit faire partie du jeu autant que le dragueur ou la dragueuse et ne pas en être la victime. A l’heure des rencontres faciles et démultipliées, certains se demandent comment ont fait leurs parents voire leurs grands-parents pour trouver l’amour. Les rencontres étaient peut-être plus compliquées, mais elles existaient bel et bien. Dans les années 1960 et 1970, on est encore très loin d’Internet et des réseaux sociaux.
Dans une vidéo tournée en 1976 et diffusée par l’INA, de jeunes hommes et jeunes femmes partagent leurs techniques de drague. L’égalité entre les femmes et les hommes semble bien loin puisqu’un des hommes interrogés va jusqu’à dire que "les filles qui acceptent d’entrée un type qui vient les voir c’est pas intéressant pour moi". La femme doit-elle donc être passive ? Dans les années 1960 et 1970, les années 1950 ne sont pas loin et les femmes ont pris plus d’assurance. La libération de la femme, l’apparition de la mixité dans les écoles, celle de la pilule… Les femmes se libèrent et ça se ressent jusque dans la drague. Avec les années 1960 apparaissent les "minets", les boums et les rallyes se multiplient.
Drague : les boums du jeudi et du samedi soir dans les années 1960
On les surnommait les "minets" ou les "blousons dorés". Ces jeunes hommes, majoritairement parisiens, étaient, à l’époque, considérés comme les rois de la drague. Chaque semaine, le jeudi soir et le samedi soir, ils s’incrustent dans toutes les soirées où ils peuvent aller, grâce à leurs connaissances. Ils passent alors de soirée en soirée dans l’unique but de rencontrer des filles et d’en séduire un maximum.
Dans les années 1960, c’est également la mode des rallyes : ces soirées mondaines, qui réunissent des enfants de bonne famille, permettent aux jeunes hommes de rencontrer un maximum de filles dans leurs âges… On était alors loin de la conquête d’un soir, puisque l’objectif était plutôt le mariage ! Dans les années 1970, les rallyes laissent place à la première forme de rencontre virtuelle : le "Réso". L'idée du mariage est loin, le but est avant tout de faire des rencontres.
Drague : le "Réso" des années 1970
Dans les années 1970, les boums et les rallyes existent encore mais sont déjà trop ringards pour certains. Comme le raconte France culture, c’est à ce moment-là qu’une faille du système de communication des PTT permet la création d’un réseau social pirate, qui disparaîtra au début des années 1980. Il y a alors "des dizaines de milliers de personnes" qui "dialoguent, se draguent, se rencontrent ou se rassemblent" grâce à cette faille technique, explique la radio.
Chaque dragueur et chaque dragueuse de l’époque choisit alors un pseudo et, dans un brouhaha général, tente d’établir le contact avec une autre personne. L’objectif est avant tout d’obtenir le numéro d’un correspondant puis de l’appeler directement afin de faire connaissance. Une forme de site de rencontre avant l'heure ? Dans les années 1970, la période d’émancipation sexuelle en est à ses débuts et les utilisateurs du "Réso" ne cherchaient donc pas forcément à rencontrer leur futur époux ou épouse. La drague était déjà tout un art, qui se perfectionnera dans les années 1980…