Les insectes aux piqûres les plus douloureuses

Publié par Anouk Dufresne
le 08/08/2025
Illustration
Istock
Certaines piqûres peuvent provoquer à la fois souffrance et effets toxiques importants.

Dans le monde animal, quelques insectes se distinguent non par leur taille, mais par l’ampleur de la douleur qu’ils peuvent infliger. Parmi eux, la fourmi « balle de fusil » (Paraponera clavata) est tristement célèbre : sa piqûre est comparable à celle d'une arme à feu.

Justin Schmidt, entomologiste renommé, compare cette douleur à une marche sur du charbon en fusion avec un clou planté dans le talon. Cette douleur peut durer jusqu’à 24 heures, se traduisant par des douleurs brûlantes, palpitantes, parfois accompagnées de symptômes graves comme un œdème, une accélération du rythme cardiaque, voire la présence de sang dans les selles.

Piqûres et risques sanitaires

Si la douleur est le premier sentiment éprouvé, certains insectes ajoutent à cette souffrance des risques sanitaires sérieux. Les piqûres de fourmis de feu provoquent non seulement une brûlure locale suivie d’un bouton qui peut évoluer en pustule, voire s’infecter ou laisser une cicatrice, mais chez des individus sensibles, elles peuvent déclencher une réaction allergique sévère. Quant au frelon géant asiatique (Vespa mandarinia), sa piqûre allie douleur intense et toxicité : en cas de piqûres multiples, le venin peut causer des réactions allergiques graves, des défaillances d’organes, voire la mort.

Les études sur la nocivité des venins indiquent que certaines fourmis (comme Pogonomyrmex, Myrmecia, Neoponera), ainsi que certaines guêpes sociales (Synoeca, Agelaia), peuvent provoquer à la fois souffrance et effets toxiques importants, ce qui en fait des cibles sérieuses pour la recherche biomédicale.

Dans ce contexte, la piqûre d’un insecte dangereux ne se limite pas à une douleur aiguë ; elle peut entraîner une cascade de symptômes, allant de la simple lésion locale jusqu’à l’insuffisance rénale ou l’arrêt respiratoire. Chez les personnes allergiques, même une seule piqûre peut suffire à déclencher un état d’urgence. Face à cela, apprendre à identifier ces insectes, éviter les comportements à risque et savoir réagir rapidement (antihistaminiques, épinéphrine, soins locaux ou médicaux) est une nécessité, voire une question de survie.

Vous avez aimé cet article ?

Fourmi balle de fusil (Paraponera clavata)

1/7
Une fourmi balle de fusil
Autre

Présente principalement en Amérique centrale et en Amazonie, elle vit au sol dans les forêts tropicales humides. Évitez de marcher pieds nus ou de vous appuyer à mains nues sur des troncs ou le sol en forêt.

 

Guêpe tarentule‑faucon

2/7
Guêpe tarentule‑faucon
Autre

Elle n’attaque que si elle se sent menacée. Ne pas tenter de la capturer ou de la manipuler. Elle est active surtout en journée dans les régions arides d’Amérique et du sud des États-Unis.

 

Guêpe guerrière (Synoeca septentrionalis)

3/7
Guêpe guerrière
Autre

Cette espèce agressive, attaque en groupe si on s’approche de son nid est présente en Amérique du Sud et centrale.

 

Fourmi velours

4/7
Fourmi velours
Autre

Elle est appelée ainsi en raison de leur apparence intermédiaire entre les fourmis (par leur forme allongée) et les guêpes (par leur pilosité). On trouve généralement les guêpes de la famille des Mutillidae dans les milieux secs et chauds, mais également en forêt et en montagne pour certaines espèces.

Raie pastenague

5/7
Illustration
Autre

La piqûre de la raie pastenague est souvent décrite comme une douleur intense, brûlante, pulsatile, pouvant durer plusieurs heures. Certains témoignages parlent d'une douleur "insupportable", irradiant depuis la plaie jusqu’à tout le membre atteint.

Vous avez aimé cet article ?

Fourmi de feu

6/7
Illustration
Autre

Elle pique en groupe dès qu’elle est dérangée. Les piqûres provoquent des boutons purulents. Attention en jardinant ou en marchant pieds nus.

Frelon géant asiatique

7/7
Illustration
Autre

Très territorial, il peut attaquer en groupe. On le retrouve en Asie mais aussi en Europe. Ne pas approcher les nids, souvent en hauteur.

Google News Voir les commentaires