Les prénoms régionaux séduisent de plus en plus les parents, à commencer par ce prénom basque signifiant “joie”, qui est encore très rare en France.
En Amérique, le Covid-19 est encore très meurtrier : au Brésil, aux États-Unis... D'autres pays, comme la Chine ou l'Espagne, pensaient en avoir fini avec le virus quand ils ont levé les premières mesures sanitaires. Pourtant, ils ont déjà reconfiné ponctuellement certaines zones du territoire qui auraient pu devenir de nouveaux foyers de l'épidémie. C'est le cas à Pékin ou dans certaines villes de la Catalogne et de la Galice. S'il est vrai qu'en France, le déconfinement prend de l'ampleur, le risque d'une résurgence du coronavirus n'est pas à ignorer.
Jeudi 9 juillet 2020, le plateau de BFMTV donne la parole à Pierre-Louis Druais, membre du Conseil scientifique et médecin généraliste. Ce dernier tire la sonnette d'alarme quant à la seconde vague qui, selon lui, n'est pas une possibilité mais bien une certitude.
Seconde vague : retour du virus à l'automne
Pierre-Louis Druais est formel : "Il y aura une deuxième vague. Pour nous, cela ne fait aucun doute", affirme-t-il au nom du Conseil scientifique. Très précis, il donne même les mois les plus susceptibles d'accueillir une recrudescence des cas de Covid-19 : "Dans le meilleur des cas, si on peut dire, ce serait plutôt sur la période d'octobre/novembre", ajoute-t-il. Un discours qui concorde parfaitement avec celui du président du Conseil, Jean-François Delfraissy. Ce professeur d'immunologie était interrogé par l'Assemblée nationale le 18 juin 2020 et prédisait une seconde vague à l'automne. Il estimait qu'elle pourrait avoir lieu fin octobre, en novembre ou en décembre. D'ailleurs, il avait ajouté que ce retour de l'épidémie serait plus dangereux et conséquent que ce que l'Hexagone a pu connaître jusque-là.
Seconde vague : le comportement des Français remis en cause
Selon Pierre-Louis Druais, si cette seconde vague est inévitable, elle peut être atténuée par le comportement des citoyens. Il affirme que "le virus circule toujours et profite de nos comportements". Le professeur juge qu'un certain relâchement chez les Français est logique après un long confinement et avec l'arrivée des beaux jours, mais que des précautions sont indispensables. "Il faut rester vigilant et comprendre que nous sommes comptables des résultats qu'il y aura à la sortie de l'été", explique-t-il.
Antoine Flahaut, confrère suisse, n'est pas tout à fait de cet avis…
Seconde vague : "d'abord et avant tout une question de préparation de l'état français"
Antoine Flahaut, directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève, prend également la parole pour BFMTV. Cet ancien interne de santé publique, lui, écarte toute supposition sur un retour de l'épidémie en France. "On se refuse à toute prévision au-delà de huit jours", déclare-t-il. Par ailleurs, il n'est pas d'accord avec Pierre-Louis Druais qui estime que le virus est conditionné par le comportement des Français. Selon lui, éviter une seconde vague relève avant tout d'une volonté et d'une action politique. L'épidémiologiste assure : "S'y préparer est important, mais ce n'est pas qu'une question de comportement. C'est d'abord et avant tout une question de préparation de l'état français". Il évoque notamment une politique de dépistage massive qui pourrait éviter une résurgence de la pandémie, ou, dans le pire des cas, éviter un reconfinement strict.