Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Certains habitants de la jungle de Calais ont trouvé un moyen choc de manifester contre la destruction de leurs habitations de fortune. Mercredi, huit migrants iraniens ont décidé de se coudre les lèvres avec une aiguille et du fil. Ils ont ensuite arpenté le camp, certains arborant des pancartes "We are humans" ("Nous sommes des humains") ou "Where is your democracy? Where is our freedom?" ("Où est votre démocratie? Où est notre liberté?"). Ces hommes ont été parmi les premiers à être expulsés de leur logement précaire.
Du fil, une aiguille et du feu pour stériliser
D’après Olivier Marteau, responsable de Médecins sans frontières, interviewé par Le Figaro, les migrants ont demandé aux médecins de leur coudre la bouche, chose qu'ils ont "bien sûr refusée". "Ils ont fait ça eux-mêmes de façon peu sanitaire, en stérilisant des aiguilles en les chauffant", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il s'attendait par conséquent "à les recevoir bientôt en consultation médicale"
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Préfecture du Pas-de-Calais a publié dans un communiqué : "la préfète a été informée des conditions dans lesquelles, sur le camp de La Lande, deux migrants ont choisi de se mutiler en se cousant les lèvres. De tels faits ne peuvent que susciter une profonde émotion et tout sera mis en œuvre pour que ces personnes soient prises en charge pour recevoir des soins appropriés".
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"La désinformation et les discours extrémistes, qui déforment à l’envie la réalité des solutions proposées, créent un climat de tensions irrationnelles et injustifiées, alors même que toutes les énergies doivent être déployées pour apporter assistance et secours aux migrants", a déploré Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais.
Mercredi, le démantèlement du camp s’est poursuivi sans encombre.
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