Covid-19 : vers la fin d'une situation épidémique ?
La fin de la crise sanitaire est-elle en train de se profiler ? C’est en tout cas ce qu'espérait Olivier Véran sur le plateau de France Info le 16 mars 2022 : “Ce que nous disent les modèles de l'Institut Pasteur, c'est qu'effectivement ça va monter jusqu’à la fin mars, on risque d’atteindre 120 000 / 150 000 contaminations par jour, et ensuite on s’attend à une décroissance.”
Si le ministre des Solidarités et de la Santé se voulait rassurant, les derniers chiffres de l’épidémie ne tendent toujours pas vers une amélioration de la situation sanitaire.
En effet, depuis quelques semaines, tous les indicateurs épidémiologiques virent au rouge, comme l’indiquent les chiffres de Covid Tracker :
- Taux d’incidence : le 27 mars 2022, la France comptait en moyenne 1 337 cas pour 100 000 habitants.
- Nombre de cas positifs par jour : le 30 mars 2022, le nombre quotidien de cas positifs, en moyenne sur les 7 derniers jours, était de 127 000.
- Taux de reproduction : Le 30 mars 2022, il était de 1,33, signe que l’épidémie continue de se propager.
- Tension hospitalière : Au 30 mars 2022, la tension hospitalière nationale était de 30%.
Malgré ces données, le rebond épidémique que connaît l'Hexagone depuis le début du mois de mars ne devrait pas saturer les hôpitaux français.
Covid 19: vers la fin d’une situation épidémique ?
Cette évolution de l’épidémie, qui pourrait s’apparenter à une sixième vague, ne semble en effet pas aggraver la situation hospitalière. “Malgré l’augmentation par vague des cas positifs, on n’assiste pas à une augmentation en parallèle des hospitalisations et surtout des passages en réanimation”, indique Karine Lacombe, infectiologue et cheffe du service des maladies infectieuses et tropicales à l’Hôpital Saint-Antoine de Paris, auprès de The Conversation France, comme le rapporte BFMTV.
Une évolution de la crise sanitaire qui est de bon augure. "Il semble effectivement que le profil de l’épidémie change: celle-ci devient vraisemblablement endémique”, estime Karine Lacombe. Il est désormais envisageable de vivre avec le Covid-19 : “Nous ne sommes enfin plus dans la catastrophe perpétuelle: on voit la porte de sortie”, témoigne l’infectiologue.
Dans le diaporama ci-dessous, retrouvez les départements où la tension hospitalière reste faible malgré le rebond de l'épidémie.
Ain (01)
Dans le département, la tension hospitalière est restée relativement faible malgré le rebond épidémique. Le 30 mars 2022, 14% des lits en rénimation de l'Ain étaient occupés par des patients Covid.
Ardennes (08)
Dans les Ardennes, le rebond de l'épidémie n'a pas vraiment pesé sur la tension hospitalière. Le 30 mars 2022, 17% des lits en réanimation du département étaient occupés par des patients Covid.
Aveyron (12)
Dans le département, la tension hospitalière est restée relativement faible malgré le rebond épidémique. Le 30 mars 2022, 18% des lits en rénimation de l'Aveyron étaient occupés par des patients Covid.
Calvados (14)
Dans le Calvados, le rebond de l'épidémie n'a pas vraiment pesé sur la tension hospitalière. Le 30 mars 2022, 11% des lits en réanimation du département étaient occupés par des patients Covid.
Charente (16)
Dans le département, la tension hospitalière est restée relativement faible malgré le rebond épidémique. Le 30 mars 2022, 17% des lits en rénimation de Charente étaient occupés par des patients Covid.
Corse-du-Sud (2A)
En Corse-du-Sud, le rebond de l'épidémie n'a pas vraiment pesé sur la tension hospitalière. Le 30 mars 2022, 20% des lits en réanimation du département étaient occupés par des patients Covid.
Hérault (34)
Dans le département, la tension hospitalière est restée relativement faible malgré le rebond épidémique. Le 30 mars 2022, 16% des lits en rénimation de l'Hérault étaient occupés par des patients Covid.
