Confinement : un tripot clandestin de très haut standing se cachait au cœur de ParisAFP
Au cœur du très prestigieux XVIème arrondissement de la capitale, les nuits sont parfois agitées. Une très riche clientèle s'adonnerait à des plaisirs totalement interdits en temps de confinement.
Sommaire

 Si l'intervention des forces de l'ordre remonte à quelques jours, l'enquête a, elle, commencé depuis plusieurs mois. "La découverte d'un tripot clandestin à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) à l'automne dernier" aurait été l'élément déclencheur, relate ainsi Le Figaro.  Visiblement, les malfaiteurs ne se doutaient de rien, continuant à se rassembler tranquillement en toute illégalité. De la banlieue parisienne, ils se sont même déplacés entre temps vers les quartiers les plus cossus de la capitale. 

"Un grand appartement" a donc été loué "dans le XVIème arrondissement",  fait savoir Capital.  L'adresse se trouvait plus précisément sur l'avenue Foch. Une artère huppée du quartier.

Que se passait-il lors de ces soirées illégales prisées par une clientèle fortunée ?

Tripot clandestin : les festivités se déroulaient dans l'un des arrondissements les plus prestigieux de Paris

Des parties de poker étaient notamment au programme mais ce n'est pas tout. "Il s'agissait d'un appartement à quatre étages avec ascenseur interieur, espaces de jeux, de restauration, des chambres....", détaille le commissaire Stéphane Piallat à l'Agence France Presse.

Car si les participants  pouvaient s'adonner aux plaisirs des jeux, certains d'entre eux auraient également  profité "de massages" prodigués "par des jeunes femmes", poursuit Le Figaro. Selon Stéphane Piallat, patron du service enquêteur à la Direction centrale de la police judiciaire, le lieu était d'ailleurs accessible "de jour comme de nuit". Ce grand appartement aurait commencé à accueillir ces soirées interdites dès le début du mois de mars.

La police a finalement sifflé la fin de la récréation durant la semaine dernière.  Et ce qu'ont découvert les enquêteurs est pour le moins stupéfiant. 

Tripot clandestin : plusieurs milliers d'euros et même une arme de poing saisi par les forces de l'ordre

Dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 avril, la Brigade rapide d'intervention (BRI) se charge de mener l'assault de ce tripot clandestin de très haut standing. Si les interpellations se font "sans difficulté" d'après Le Parisien l'ampleur de la découverte n'en reste pas moins déconcertante. 

"On n'avait jamais démantelé quelque chose d'aussi luxueux", confie un fonctionnaire présent sur place au quotidien francilien. Au beau milieu de l'appartement de 250 mètres carré, se dresse ainsi triomphalement la fameuse table de jeu.

Six personnes sont alors interpellées, désignées comme les organisateurs : ce sont des hommes "âgés de 30 à 40 ans". À cela s'ajoute six autres individus, des croupiers et des hôtesses. Depuis, ils ont reconnu les faits. 

Les membres du service central des courses et des jeux (SCCJ) mettent également la main sur de l'argent, une arme de poing ainsi qu'un véhicule.

Quelles sont les techniques de ces réseaux pour échapper à la vigilance de ces autorités ?

Tripot clandestin : un cas loin d'être isolé

Si les services de police franciliens ont réussi à mettre fin à ce tripot clandestin hors-norme, ce dernier aura de même pu subsister pendant près de trois semaines. Il faut dire que les investigateurs de ce genre de délits disposent de tout un arsenal d'astuces pour rester très discret. 

En janvier 2020, 20 Minutes se faisait déjà l'écho d'un évenement du même type.  Dans ce cas-là, les malfaiteurs avaient cependant pour un autre procédé. Afin de ne pas se faire remarquer, les organisateurs et les amateurs de jeux se déplacaient au fil des week-ends d'appartement en appartement. 

"Ils se servaient de différentes plateformes locatives comme Airbnb pour trouver des appartements dans lesquels ils organisaient des salles de jeux", racontait alors un policier au quotidien. 

Ce n'est donc peut être que la face émergée de l'iceberg que les enquêteurs ont jusque là mise à la lumière.