Arnaud Lagardère est-il vraiment ruiné ?AFP
Arnaud Lagardère connaîtrait actuellement d'importantes difficultés financières. En effet, sa holding serait endettée à hauteur de 200 millions d'euros.

Le millionnaire français Arnaud Lagardère traverserait-il une mauvaise passe ? C'est ce que nous révèle Capital. Selon des informations recueillies par le Financial Times, le montant des dettes de la holding Lagardère Capital & Management s'élèverait à plus de 200 millions d'euros.

Ce chiffre est supérieur à la valeur des actions détenues par l'homme d'affaire français, propriétaire du JDD, de Elle,  de Europe 1  ou encore de Paris match. Arnaud Lagardère détient en effet 7,3% des parts de son propre groupe, pour un montant total de 183 millions d'euros.

Arnaud Lagardère : gestion hasardeuse et dettes en cascade

Depuis la prise de contrôle du groupe par Arnaud Lagardère en 2003,  à la suite du décès de son père, l'entreprise a perdu près d'un tiers de sa valeur en bourse. Ses erreurs de gestion ne l'ont cependant pas empêché de percevoir 360 millions d'euros de dividendes sur la période 2009-2017. En raison de ses piètres performances financières et étant actionnaire minoritaire, Arnaud Lagardère pourrait se voir retirer le contrôle de son propre groupe si ses créanciers venaient à réclamer leur dû.  Le fonds d'investissement anglais Amber Capital, qui détient 5% des actions du groupe Lagardère, a ainsi initié une action en justice contre le millionnaire pour le forcer à rendre public ses comptes.

Ces ennuis financiers doivent cependant être relativisés. En 2009, les dettes de Lagardère Capital & Management atteignaient 423 millions d'euros. Toutefois, l'homme d'affaire détenait à l'époque 9,6% de ses actions.

Pour éponger ses dettes, Arnaud Lagardère devrait être contraint de céder certains de ses actifs. En 2013, il avait été contraint de vendre ses 7,4% de parts au capital d'Airbus pour un montant de 2,3 milliards d'euros. Une assez mauvaise affaire, selon Capital. Arnaud Lagardère envisagerait actuellement de vendre toutes les activités spotives du groupe, ainsi que certains de ses titres de presse.