Réforme des retraites : le calendrier préciséAFP
Le gouvernement veut aller vite sur cette réforme abandonnée pendant la crise sanitaire. Le calendrier est serré mais tenable, selon le ministre Franck Riester.

Le gouvernement veut aller vite. Mise au placard durant la crise sanitaire liée au Covid-19, la réforme des retraites revient sur le devant de la scène durant ce deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron. Alors candidat il y a quelques mois, le président ne cachait pas son ambition et sa volonté d’aller vite sur ce dossier qui traîne depuis des années. La Première ministre Elisabeth Borne a commencé les concertations avec les partenaires sociaux et les oppositions, mais quelle est la suite du calendrier ? Quand saurez-vous enfin ce qui vous attend dans les prochaines années ?

Réforme des retraites : un texte voté "avant la fin de l'hiver"

Interrogé à ce sujet lundi 17 octobre, le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, a expliqué que le texte sera "vraisemblablement le premier présenté en Conseil des ministres" l’année prochaine. Invité sur Public Sénat, il a ajouté : "La première ministre fera un bilan de ces concertations à la fin de l’année et un texte se proposé en début d’année prochaine". Si ce calendrier est respecté, alors le texte sera "voté avant la fin de l’hiver", a-t-il annoncé, reconnaissant un calendrier "ambitieux".

"En même temps on prend le temps de la discussion et de la concertation", a assuré Franck Riester, expliquant : "On va continuer cette politique qui vise à tenir les engagements qu’avait pris le président de la République de s’assurer de la pérennité du système de retraite". Une mesure qui est loin de faire des heureux dans la population, puisque de nombreuses professions sont en grève ce mardi 18 octobre, pour protester notamment sur la refonte des retraites.

Selon un sondage réalisé par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, 72% des Français estiment qu’il n’est pas nécessaire de reculer l’âge légal de départ à la retraite afin de réformer le système. Dans le détail, 55% des personnes interrogées ne veulent même pas que le débat soit relancé et 72% jugent inacceptable un passage en force, notamment par le biais de l’article 49-3. Si l’Exécutif semble avoir oublié cette option, il a d’ores et déjà prévenu qu’il ne reculerait pas sur cette réforme voulue depuis 2017.