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François Hollande manque rarement une occasion de commenter la vie politique. L'ancien président a récemment fait une proposition surprenante concernant le sort d'Edouard Philippe, le Premier ministre.

François Hollande veut supprimer le poste d'Edouard Philippe

Un système à l’américaine ? C’est en substance ce qu’a proposé François Hollande, invité de Public Sénat ce jeudi 4 octobre. Alors que la Ve République fêtait son 60 e anniversaire et qu’Emmanuel Macron se recueillait à Colombey-les-deux-Eglises sur la tombe du Général De Gaulle, l’ancien président a livré son analyse sur le système en place.

L’ancien locataire de l’Elysée a ainsi estimé qu’il fallait tout simplement supprimer le Premier ministre.

"Il y a ce personnage, le Premier ministre, dont on ne sait pas s'il est encore le chef de la majorité, (...) ou s'il est un collaborateur, c'est le mot utilisé à l'époque par Nicolas Sarkozy pour qualifier à l'époque François Fillon", a déclaré François Hollande ajoutant qu’il fallait "couper le nœud gordien".

Pour l’ex-chef d’Etat, le Premier ministre fait surtout office de fusible : "changer un Premier ministre parce qu'il y a une difficulté est finalement une forme de défausse de sa propre responsabilité".

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François Hollande : il faut renforer le Parlement

Pic à Emmanuel Macron ? L’ancien président ne l’a pas dit, mais en tout cas, comme pendant son quinquennat, il continue de s’inscrire contre "l’hyperprésidence". C’est en ce sens selon lui qu’il faut renforcer le rôle de l’Assemblée nationale et du Sénat, avec en face un président comme seul chef de l’exécutif. Un système qui ressemblerait beaucoup à ce qui se fait aux Etats-Unis.

"Je vais jusqu'au bout de la logique qui me paraît être celle de la Ve République dans sa modernité: un parlement qui ressemblera à bien des égards au pouvoir du Congrès américain (...) et un président de la République élu pour cinq ans, qui doit remplir son mandat et qui est forcément le chef de la majorité", a ainsi commenté François Hollande, expliquant en être arrivé à ces conclusions après son mandat.