Retraite : tout ce qui risque de changer après avril 2022

Publié par Rédaction
le 18/03/2022
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Le 24 avril 2022, la France aura choisi sa nouvelle ou son nouveau président. Celui-ci, c’est l’évidence, aura de nombreux plans pour l’évolution de notre modèle de retraites. Mais il n’y pas que l’âge de départ qui pourrait changer…

Les Françaises et les Français travaillent plus. Emmanuel Macron, qui sollicite une fois de plus leur confiance et s’est formellement porté candidat à sa propre succession, appelait de ses vœux les actifs à reporter leur date de départ à la retraite. C’est désormais chose faite, à en croire Le Figaro, qui rappelle que l’âge moyen de cessation d’activité en 2021 a grimpé à 62,9 ans. En 2020 l’âge moyen était de 62,8 ans, poursuivent nos confrères. Dès lors, force est de constater que même sans réforme à proprement parler, les futurs assurés sont contraints de continuer à reporter la liquidation de leurs droits.

Dans les faits, ainsi que l’a déjà expliqué Planet, l’essentiel des candidats à l’élection présidentielle s’est déjà prononcé en faveur d’une évolution de l’âge légal de départ à la retraite. C’est le cas de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse ou Eric Zemmour. Du reste, Jean Lassalle, Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Nicolas Dupont-Aignan militent pour le fait de conserver le système tel qu’il existe aujourd’hui ; au moins partiellement. 

Réforme des retraites : tout ce qui pourrait changer après l’élection présidentielle

Quand bien même la ligne de chaque candidat diffère parfois considérablement, un nombre conséquent de thématiques reviennent d’un programme à l’autre. Certaines évolutions sont donc assez prévisibles. Ce sont les modalités qui demeurent inconnues. Plus d’informations à ce propos dans notre diaporama que vous retrouverez en conclusion de cet article.

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1 - L’âge légal de départ à la retraite

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Sur les 12 candidats qui ont pu se présenter à l’élection présidentielle, trois d’entre eux proposent de reporter l’âge légal de départ à la retraite : Eric Zemmour entend contraindre les Françaises et les Français à travailler jusqu’à 64 ans. Emmanuel Macron, comme Valérie Pécresse, va plus loin : il veut pousser l’âge de départ à 65 ans.

Même si ces trois candidats n’étaient pas élus, l’âge légal de départ à la retraite pourrait tout de même évoluer. En effet, cinq autres figures de l’élection prône de ramener (plus ou moins partiellement) la retraite à 60 ans, voire avant. Il s’agit de Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou (qui propose même, dans certains cas, un âge légal de départ à 55 ans). Marine Le Pen, pour sa part, envisage un âge de départ maintenu à 62 ans, sauf dans certains cas spécifiques qui permettraient de redescendre à 60 ans.

Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan entendent conserver l’âge actuel. Le candidat des écologistes déclare pourtant vouloir faciliter un départ anticipé pour certains travailleurs.

Les à côtés de l’âge légal : la pénibilité

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L’évolution de l’âge légal de départ à la retraite engendre, presque mécaniquement, une révision des conditions de pénibilité. Anne Hidalgo entend par exemple rétablir les quatre critères de pénibilités supprimés par le président de la République. Emmanuel Macron lui-même s’est aussi prononcé en faveur d’un nouvel âge de départ anticipé pour les personnes qui ne pourraient pas travailler jusqu’à 65 ans. Les Françaises et les Français qui ont fait face à une carrière pénible seront concernées.

D’une façon générale, il s’agit - comme a pu l’expliquer Planet, d’ores et déjà - de fournir des contreparties sociales à une réforme potentiellement perçue comme socialement injuste. A gauche, il s’agit surtout de faire avancer les droits des travailleuses et des travailleurs.

Les à côtés de l’âge légal : la carrière longue

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Comme pour le cas des conditions de pénibilité, la carrière longue s’avèrerait assez mécaniquement transformée en cas d’évolution de l’âge de départ à la retraite. La logique, en témoigne la récente intervention d’Emmanuel Macron comme l’explique France Info est la même que pour la pénibilité. 

Les à côtés de l’âge légal : les annuités nécessaires

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Plusieurs candidats se sont prononcés en détail sur l’évolution du nombre d’annuités nécessaires pour prétendre à une retraite à taux plein. C’est du côté de la gauche que l’on retrouve le plus grand nombre de précisions : Jean-Luc Mélenchon souhaite un retour à 40 annuités de cotisation, Philippe Poutou en évoque 37… A droite, Nicolas Dupont-Aignan parle plutôt de 40, comme le fait aussi Marine Le Pen. 

Des candidats comme Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse ne se sont pas prononcés avec exactitude, mais l’augmentation du nombre d’annuités requise pour le taux plein fait sens avec l’idée d’un report de l’âge légal de départ à la retraite.

2 - Le montant de la rémunération des retraités

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Passé avril 2022, les retraités ne seront pas payés de la même façon. Tout ou partie des candidats à l’élection présidentielle posent en effet le même postulat : il est nécessaire de revaloriser le montant de la pension dont nos anciens bénéficient aujourd’hui. Bien sûr, c’est sur les chiffres que l’analyse diverge ! Tous les candidats ne sont pas aussi généreux les uns que les autres. Ainsi, Nathalie Arthaud évoque une retraite minimale à 2 000 euros, Jean-Luc Mélenchon prône une pension minimale pour carrière complète à 1 400 euros et Emmanuel Macron envisage plutôt 1 100 euros. Dans tous les cas, le montant devrait bouger.

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Les à côtés de la pension : le taux de remplacement

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Pour faire évoluer le montant de la pension, il est possible de jouer sur plusieurs leviers. L’un d’entre eux, notamment évoqué (quoique indirectement) par Fabien Roussel, c’est le taux de remplacement. Il s’agit, explique La Retraite en Clair sur son site, du “rapport entre la pension de retraite et le dernier revenu d’activité perçu”. En 2020, poursuit le site, il est en moyenne de 75% “mais des écarts très importants existent en fonction des statuts professionnels (salarié, indépendant…) et des niveaux de rémunérations”.

Pour le candidat communiste, il faut que le taux de 75% soit atteint de façon systématique.

Les à côtés de la pension : le mode de calcul des cotisations et des trimestres

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Aujourd’hui, la pension de retraite dépend du nombre de trimestres de cotisations acquis par les Françaises et les Français au moment de la liquidation de leurs droits. Chaque trimestre manquant engendre une décote et chaque trimestre supplémentaire produit une surcote. Si l’âge de départ est repoussé, il faudra nécessairement plus de trimestres pour prétendre à la surcote et certains de ceux qui auraient pu y prétendre aujourd’hui n’en auront plus nécessairement, comme l’a déjà expliqué Planet. A l’inverse, si la retraite à 60 ans fait son grand retour, il est possible que de nombreux actifs y deviennent éligible.

En outre, certains candidats prônent une évolution du mode de calcul des cotisations prélevées sur les salaires, note France Info (prise en charge des cotisations pour les périodes de non-travail, par exemple).

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