Éric Zemmour accusé de vol : que risque le candidat à la présidentielle ?AFP
Le candidat à la présidentielle est accusé d'un vol dans un grand magasin parisien. Une affaire qui n'est pas une première selon les révélations du Canard enchaîné. Planet vous détaille les faits et vous explique ce que risque réellement Éric Zemmour.
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Alors qu'il vient tout juste d'obtenir ses 500 parrainages pour valider sa candidature à l'élection présidentielle, Éric Zemmour est au cœur d’une polémique inattendue.Le Canard enchaîné a révélé que l'ancien polémiste de CNews a été épinglé pour avoir quitté sans payer le grand magasin parisien Le Bon Marché. Tout s’est déroulé le 27 février dernier quand au moment de compter les caisses automatiques après la fermeture, la somme de 38,80 euros est apparue manquante.

J'ai simplement oublié de payer.

                                                Éric Zemmour.

Après avoir visionné les vidéos de surveillance, le chef de la sécurité s’est rendu compte qu’il s’agissait d’Éric Zemmour qui était parti sans payer ses achats. La direction du magasin a alors immédiatement alerté le siège de Reconquête !, son parti. Interrogé par Le Canard Enchaîné au sujet de cet incident, le candidat à la présidentielle a tenté de se justifier en expliquant qu'il s'agissait d'un pur "oubli". Un proche du candidat à la présidentielle serait très vite revenu payer l’achat en plaidant "la bonne foi, la distraction, les hautes préoccupations d'un candidat à l'Élysée".

"J'ai simplement oublié de payer. Je suis parti comme ça", martèle l’ancien polémiste. Si l’on en croit l’article paru dans Le Canard enchaîné, ce ne serait pas une première pour l’ancien journaliste. En effet, toujours selon le palmipède, le candidat d’extrême droite aurait déjà été été au centre d’une affaire similaire de vol à la “fin de l’année dernière”. Éric Zemmour aurait en effet déjà quitté sans payer La Grande Épicerie après son passage aux caisses automatiques. Cette fois en revanche, c’est le vigile qui l’aurait intercepté et obligé à régler la note sur place. 

Vol : 45 000 euros d'amende et 3 ans d’emprisonnement

Mais alors que risque vraiment Éric Zemmour après ces larcins ? Pour rappel, en principe, selon l’article 311-3 du Code pénal, “le vol est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende”. Toutefois, l’article 311-1-3 précise que “lorsque le vol porte sur une chose dont la valeur est inférieure ou égale à 300 euros et qu'il apparaît au moment de la constatation de l'infraction que cette chose a été restituée à la victime ou que celle-ci a été indemnisée de son préjudice, l'action publique peut être éteinte, y compris en cas de récidive (...) par le versement d'une amende forfaitaire d'un montant de 300 euros”. Or, le montant de l'amende forfaitaire minorée est de 250 euros et le montant de l'amende forfaitaire majorée est de 600 euros. Le vol de 38 euros ayant été remboursé et la victime indemnisée par un proche d’Éric Zemmour, peu de chances qu’il écope d’une amende supérieure à 300 euros.

Présidentielle : cette affaire peut-elle l’empêcher de se présenter ?

Cette nouvelle affaire vient porter un nouveau coup à la campagne d’Éric Zemmour, déjà à la peine dans les sondages depuis le début de la guerre en Ukraine en raison de son positionnement pro-Russe. Pour autant, le candidat, déjà condamné pour haine raciale, a récemment été condamné en janvier pour “provocation à la haine et à la violence” et “injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine”.

Cette affaire de vols ne devrait donc pas entamer son droit à se présenter à la présidence de la République. En effet en France, si un citoyen doit avoir un casier judiciaire vierge pour devenir chauffeur de taxi, pompier, fonctionnaire, ambulancier ou encore éducateur, il ne s’agit pas d’une exigence requise pour voter ou se présenter à une élection, telle que la présidentielle à venir.