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Au cours d'un entretien accordé à la revue Charles, le chef de l'Etat a dressé un portrait très flatteur de son prédécesseur. Découvrez ce qu'il a dit.

Alors qu’il donnait une interview à la revue Charles, le président de la République s’est laissé aller à évoquer sa popularité. Et alors que celle-ci reste très basse, malgré une légère remontée le mois dernier, le locataire de l’Elysée a estimé que "les responsables politiques sont d’autant plus populaires qu’ils ne sont plus au pouvoir". Faisant un rapprochement entre son cas et celui de l’ancien maire de Paris, il a poursuivi en expliquant : "il n’y a rien à leur reprocher, simplement à se souvenir d’un certain nombre de décisions qu’ils ont pu prendre quand ils étaient en fonction et qui se révèlent avoir été des choix judicieux après. Et c’est le cas de Jacques Chirac".

"Chirac avait une règle, c’est aussi la mienne"Aussi, a-t-il développé cette idée en soulignant les qualités dont a su faire preuve son prédécesseur pendant son mandat : c’était un président "attentif aux autres", "profondément humain" et doué d’une "grande dignité". Fort de cet éloge, François Hollande a ensuite énuméré quelques-unes des réussites de Jacques Chirac : s’imposer comme un "rassembleur" pendant la Coupe du monde de 1998, puis comme un "défenseur de la République" lorsque le Front National est passé au second tour de la présidentielle de 2002. Mais aussi les bonnes décisions qu’il a su prendre comme son refus d’engager la France dans la guerre d’Irak en 2003.

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"Quand vous aimez les Français, ils vous en savent gré", a-t-il également souligné à propos du "mouvement de solidarité et même d’affection" que les problèmes de santé de Jacques Chirac ont soulevé en France. "Pas forcément tout de suite, mais, à la longue, ils reconnaissent la générosité, la curiosité, l’humanité", a-t-il ajouté. Et celui-ci de comparer sa manière d’aborder les extrêmes avec celle de Jacques Chirac : Il "avait une règle, c'est aussi la mienne : on pouvait être dur dans le combat politique dès lors qu'il n'y avait ni vulgarité ni outrance, mais garder la chaleur dans les rapports personnels".

Une relation plus "personnelle" que politique"Je le respecte, car dans les moments les plus essentiels, il n’est jamais tombé du mauvais côté", a affirmé le chef de l’Etat. Et alors que tous les deux ont, entre autres, en commun leur amour de la Corrèze, leurs études à l’Ena et à Sciences Po ainsi qu’un passage à la Cour de comptes, François Hollande a par ailleurs déclaré : notre "relation n’est plus politique mais personnelle".  

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