
Pour le début du mois d’avril 2023, le climat est printanier mais le temps reste instable, émaillé d’averses orageuses. Les températures plutôt douces en début de semaine devraient baissées. Certains...
C’est le dernier “scandale” en date dans la course aux législatives. Cette semaine, le candidat NUPES aux législatives dans la 14ème circonscription du Rhône, Taha Bouhafs, a été contraint de retirer sa candidature. Des témoignages l’accusent de violences sexuelles. Ce journaliste de 25 ans, proche de la France Insoumise, dénonçait, peu de temps avant, les attaques racistes dont il était victime depuis qu’il avait annoncé sa candidature. Il avait alors été soutenu par une grande partie de la gauche.
Et si l’affaire fait grand bruit, le cas Taha Bouhafs n’est pas unique en son genre.
Dans le paysage politique français, de nombreux dirigeants sont, en réalité, loin d’être irréprochables.
Avant LFI, d’autres partis se sont débarrassés de candidats “gênants”, au passé peu reluisant et dans le viseur de la justice. Mais pour d’autres, investis malgré leur casier judiciaire ou leurs mises en examen, cela ne semble pas gêner. Découvrez dans notre diaporama les 7 candidats qui trainent de lourdes casseroles.
Dernièrement, le journal Libération rapportait que l’écrivaine Zineb El Rhazoui était pressentie pour être investie par la majorité présidentielle à l’occasion des législatives. Sauf que finalement, sa candidature gêne, notamment à cause d’une photo la montrant avec un youtubeur d'extrême-droite, exhumée en 2019. Le 9 mai dernier, Christophe Castaner assurait ainsi au micro de franceinfo que Zineb El Rhazaoui ne serait pas candidate au sein de Renaissance.
Une autre affaire a récemment embrasé le parti d’Emmanuel Macron. En août 2017, le député de la 9ème circonscription des Français à l’étranger M’jib El Guerrad frappe à coups de casque le socialiste Boris Faure, lors d’une altercation en pleine rue. Il n’a jamais été démis de ses fonctions pour autant. Le 12 mai 2022, il est condamné à trois ans de prison et deux ans d’inéligibilité. Aucun risque donc, que lui soit candidat à sa succession.
Candidat dans la circonscription de Saint-Tropez (Var), le président de Reconquête a été condamné à trois reprises pour provocation et incitation à la haine raciale et atteinte au droit moral. De nombreuses affaires le mettant en cause sont encore en cours : diffamation homophobe, contestation de crime contre l’humanité, démarchage ciblé… Une dizaine de femmes l’ont également accusé d’agressions sexuelles.
Thierry Solère, député de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine, candidat à sa succesion investi par Renaissance (ex LREM), est mis en examen pas moins de 13 fois pour des faits de fraude fiscale, détournement de fonds publics et trafic d’influence, corruption, abus de biens sociaux..
Investi en Dordogne par le parti présidentiel, Jérôme Peyrat a été condamné en septembre 2021 pour des faits de violences conjugales remontant à 2019.
La député LREM de la 8ème circonscription de Paris, réinvestie cette année par le parti présidentiel, est visée depuis 2020 par une enquête pour harcèlement moral, après plusieurs plaintes de ses anciens collaborateurs.
La présidente du Rassemblement national, candidate à sa succession dans la circonscription d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), est loin d’avoir un casier judiciaire immaculé. Elle a été condamnée pour “diffamation” en 2011, et demeure mise en examen dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires du FN au Parlement européen.
Sira Sylla, députée de Seine-Maritime, investie pour les législatives de 2022 par Renaissance dans la 4ème circonscription du département, a elle été condamnée par le conseil des prud’hommes de Paris pour harcèlement moral, heures supplémentaires non payées et d’un licenciement. Elle est également mise en cause par les prud’hommes de Rouen dans une autre affaire pour les mêmes faits : une décision sera rendue en septembre 2022.
Jérémie Piano, 27 ans, sera candidat du parti Reconquête dans les Bouches-du-Rhône. Il partage avec son président, Eric Zemmour, deux condamnations, en première instance, pour provocation et incitation à la haine raciale. Il doit également comparaître en novembre 2022 pour avoir envahi les locaux de l’ONG SOS Méditerranée à Marseille.