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Le président des Républicains a voulu rassurer ses concurrents en dévoilant les modalités de la future compétition interne. Mais il a aussi son idée derrière la tête…

Nicolas Sarkozy a craqué… Oui, il y a aura bien une primaire ouverte pour désigner le candidat de la droite pour les élections présidentielles de 2017.

Il faut dire que le 4 juin, ses quatre concurrents déclarés (Juppé, Fillon, Le Maire, Bertrand) rédigeaient une lettre commune pour l’obliger à constituer rapidement un comité d’organisation pour la future élection interne. 

Pour calmer ces inquiétudes, un bureau politique a été organisé mardi soir au siège des Républicains afin de notifier la composition de la commission qui sera chargée d’organiser la primaire.

"Cette primaire sera irréprochable"

La Commission nationale d’organisation de la Primaire, officiellement, sera dirigée par un proche de Bruno Le Maire, Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine. Parmi les autres membres (14 au total), principalement des proches des candidats déclarés.

"Cette primaire sera la plus ouverte possible et tous les moyens seront apportés pour qu'elle se déroule de manière irréprochable", a fait savoir Nicolas Sarkozy aux autres membres du bureau politique, comme le rapporte Le Parisien.

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Pourtant, le quotidien cite la confession d’un ancien ministre qui a souhaité resté anonyme, déclarant : "Sarko fera tout pour qu'elle (la primaire) n'ait pas lieu, c'est une évidence".

"Pour mieux humilier ses adversaires"

Mais le président des Républicains se serait laissé convaincre d’organiser la primaire, et visiblement excédé, il aurait déclaré en petit comité : "Ils veulent l'avoir, cette primaire ? Eh bien, ils l'auront et je vais les battre". "Au début, il était contre. Mais, maintenant, il la veut pour mieux humilier ses adversaires à l'arrivée", confirme une proche, citée par Le Parisien.

De plus, l’ancien chef de l’Etat a trouvé une théorie bien à lui pour trouver de l’intérêt à cette primaire. "Quand on parle d'ouverture, on pense tout le temps au centre et au centre gauche, mais l'ouverture, ça porte aussi de l'autre côté", aurait-il déclaré, pensant que des électeurs de droite, proches des idées du FN, feront le déplacement.

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