En cas de décès, la pension de réversion peut être accordée aux proches du défunt. Qui peut en bénéficier et à quelles conditions ? On fait le point.
Les aveux de Jérôme Cahuzac et sa mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale ont fait l’effet d’une bombe au sein de la classe politique française. Passée la stupéfaction, les réactions ne se sont pas fait attendre, François Hollande en tête. « Le président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d’instruction concernant la détention d’un compte bancaire à l’étranger » a indiqué le président dans un communiqué officiel. « En niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité ».
« Quelque chose de pronfondément choquant »
Même son de cloche chez Jean-Marc Ayrault. « Un homme politique doit être irréprochable. Il doit, plus que tout autre citoyen, respecter la loi » a-t-il indiqué dans un communiqué. Invité du 20 heures de France 2, Le Premier ministre a lui aussi fait part de son désarroi. « Je ne savais rien » a-t-il déclaré à David Pujadas, ajoutant « Je n’avais aucune raison de ne pas le croire ». Jean-Marc Ayrault s’est dit « profondément meurtri ». « Je lui ai dit qu'il avait menti et que, pour nous, c'était quelque chose de profondément choquant. Il a reconnu qu'il avait menti et il a décidé d'assumer ».
Le gouvernement a-t-il couvert Cahuzac ?
Réaction identique pour Arnaud Montebourg. « Les bras m'en tombent, je n'ai pas de mots » a réagi le ministre du Redressement productif. « Je ne pensais pas qu'on en était là » a-t-il ajouté. « C'est un rude coup pour la parole publique ». « Je suis stupéfait que Jérôme Cahuzac ait pu mentir au président de la République, à l'Assemblée nationale, aux socialistes et aux Français sur ces faits inconcevables, niés de façon injustifiable » ajoute Harlem Désir dans un communiqué.
« Le président de la République était-il au courant ? »
Mais si le choc est commun à l’ensemble de la classe politique, du côté de l’opposition, on s’interroge ouvertement : « La question (...) est de savoir si le président de la République, le Premier ministre et les membres du gouvernement étaient au courant et s'ils ont couvert ces faits » a déclaré Jean-François Copé. Pour le chef de l’UMP, ce scandale « signe définitivement la fin de la gauche morale et donneuse de leçons ». « Le président de la République doit prendre ses responsabilités face à ce mensonge d'Etat et s'en expliquer lui-même devant les Français » estime Jean-François Copé.
« Le pouvoir a du savoir, cela semble évident »
Claude Guéant, lui, a «du mal à (s') expliquer, quand même, comment le pouvoir ne savait pas du tout ». Invité de RFI, il a indiqué que des enquêtes avaient été menées sur certains ministres sous la présidence Nicolas Sarkozy pour « être sûr et éviter le poindre risque ». « A un moment, le pouvoir a dû savoir. Ça me semble évident. La question est de savoir quand, évidemment, mais il a dû savoir » affirme-t-il.
Des excuses de la part du gouvernement
« Où s'arrête la chaîne du mensonge ? Qui savait et n'a rien dit ? » se demande Jean-Luc Mélenchon sur son compte Twitter. Nombreuses sont également les personnalités politiques à demander des excuses de la part du gouvernement. Ce que n’envisage pas pour l’heure Jean-Marc Ayrault. « Je n'ai pas d'excuses à présenter. C'est à la personne qui est en cause, qui a pris une telle responsabilité de mentir devant les Français, devant la représentation nationale. Mais maintenant, ces excuses passeront par la justice» a indiqué le Premier ministre sur France 2.