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Lors d'un débat citoyen dans la Drôme, Emmanuel Macron a multiplié les annonces et est parfois revenu sur ses promesses. Il a notamment parlé impôts et pouvoir d'achat.
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Les dernières annonces d’Emmanuel Macron : la fin de la taxe d’habitation

"Plus personne ne la paiera. On la supprime en trois bouts", a affirmé Emmanuel Macron qui s’invitait, dans la soirée du jeudi 24 janvier, à un débat citoyen organisé à Bourg-de-Péage, dans la Drôme. Il parlait de la taxe d’habitation, clarifiant donc les projets de l’exécutif au sujet de sa suppression totale.

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Il s’agit, en effet, d’un chantier en faveur du pouvoir d’achat sur lequel le président s’était engagé. Toutefois, rappelle BFMTV, de nombreuses confusions ont créé un imbroglio sur le sujet. Un temps, il était notamment question de ne supprimer la taxe d’habitation que pour 80% des ménages les moins aisés. Sans oublier les récentes acrobaties du ministre de l’Economie et des Finances. Bruno Le Maire aurait nourrit les doutes sur une possible annulation de la suppression, souligne le journal libéral Contrepoints.

En réponse aux questions posées par les citoyens présents, Emmanuel Macron a assuré que la taxe d’habitation était un "impôt assez injuste socialement". Il s’agit, selon lui, d’une taxe "très inégales selon les territoires". "Dans les très grandes villes, où il y a de la ressource, on a pu la baisser. Dans les communes moyennes où il y a plus de charges, on a du la laisser", a-t-il expliqué.

Pour financer une suppression non partielle de la taxe d’habitation, le chef de l’Etat a rappelé la nécessité, à ses yeux, de "baisser les dépenses". Toutefois, il a aussi évoqué la CSG, qui pourrait en partie être reversée aux départements et aux communes qui ont la charge de certains services sociaux.

Les dernières annonces d’Emmanuel Macron : toutes ces villes où la taxe d’habitation a augmenté

Pourtant, dans de nombreuses villes de France, la taxe d’habitation a même augmenté, souligne LCI.

En pratique 6 027 maires ont décidé d’augmenter le montant de cet impôt, en octobre 2018. Sur ces 6 000 et quelques communes, 55 recensent plus de 10 000 habitants. Les hausses sont parfois très significatives, puisqu’elles sont compris entre 0,47% et… 18,02%. Dans quinze villes, elles dépassent les 5%.

"Près de 30 000 maires sur les 36 000 communes de France n’ont pas augmenté leurs taux de taxe d’habitation", a défendu Gérald Darmanin devant le micro de RTL, avant de rappeler que cette hausse n’était pas le fait de l’exécutif. "Nous sommes le gouvernement des classes populaires et des classes moyennes. Nous baissons la taxe d’habitation pour 80% des contribuables. Nous baissons les cotisations pour soutenir le travail. Les Français le voient sur leur feuille d’impôts et leur feuille de paie", a-t-il ensuite asséné sur Twitter.

Les dernières annonces d’Emmanuel Macron : ces promesses auxquelles il renonce

Lors de ce débat citoyen organisé dans la Drôme, Emmanuel Macron est finalement revenu sur l’un de ses engagements passés : la sortie du glyphosate sous trois ans. Selon le président, il n’est pas possible de s’en passer en si peu de temps.

"Je sais qu’il y en a qui voudraient qu’on interdise tout du jour au lendemain. Je vous dis : un, pas faisable et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans on ne fera pas 100%, on n’y arrivera, je pense, pas", a-t-il expliqué. "Et de l’autre côté, il y en a qui ne voulaient pas bouger du tout. On a réussi a faire beaucoup de gens", nuance-t-il ensuite, indique Le Figaro.

Pour rappel, le glyphosate est un produit utilisé dans de nombreux herbicides, comme le Roundup Pro 360. D’après Emmanuel Macron, il existe des doutes quant à de potentiels risques sur la santé des Français mais ceux-ci ne seraient pas létaux. "Il a été montré qu’il y a des doutes. Il n’y a aucun rapport indépendant ou pas indépendant qui a montré que c’était mortel", affirme le président de la République.