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Le ministre de l'Economie a annoncé lundi qu'il ne ferait pas partie du nouveau gouvernement que Manuel Valls s'apprête à former. Fort d'avoir retrouvé sa "liberté", Arnaud Montebourg tient désormais à rester "engagé" tout en redevenant "un simple citoyen".

Son avenir, Arnaud Montebourg l’imagine loin de l’Elysée, de l’Assemblée Nationale et de Bercy. Lundi soir, soit quelques heures après l’annonce d’un nouveau remaniement, le ministre de l’Economie a en effet confirmé qu’il ne ferait pas partie de la nouvelle équipe sous l’égide de Manuel Valls et expliqué ce qu’il comptait faire de sa "liberté" retrouvée. "Je n’avais pas prévu que les choses s’accélèrent de cette manière", a-t-il confié sur le plateau du JT de TF1, avant d’ajouter qu’il allait "maintenant" s’atteler à aller "chercher un travail, comme beaucoup de Français". En d’autre termes, redevenir "un simple citoyen". Cependant loin de vouloir tirer un trait définitif sur son engagement politique à l’échelle nationale, Arnaud Montebourg a tenu à préciser : "Je ne peux pas vous dire ce qui se passera pour moi ou pour le Parti socialiste, ou d’autres partis de gauche, dans quelques années". Je reste "un homme engagé", a-t-il également souligné. Des propos qui rejoignent ceux qu’il avait tenus il y a trois ans, juste après sa défaite à la primaire socialiste en vue de la présidentielle de 2012 : "La présidentielle est la seule élection à laquelle j’envisage de me représenter un jour".

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"Nous nous sommes séparés à l’amiable"

Le ministre de l’Economie a par ailleurs profité de son intervention télévisée pour clarifier les contours de son départ. "Je crois que le désaccord est constitué, nous nous sommes séparés à l’amiable", "en bons termes", a-t-il assuré. "Je n’ai pas eu de contact avec le chef d’Etat aujourd’hui, je pense que cela viendra dans les heures qui viennent", a-t-il poursuivi. Et celui-ci de rappeler : "J’ai exprimé ces positions inlassablement depuis des mois, des semaines, au Conseil des ministres les yeux dans les yeux".

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"Faudrait-il que nous nous excusions d’être de gauche ?"

Arnaud Montebourg n’est pas le seul ministre de l’actuel gouvernement à avoir annoncé dès lundi qu’il ne ferait pas partie du gouvernement Valls II. Aurélie Filippetti et Benoît Hamon ont eux aussi préféré se retirer. "Il aurait été incohérent, alors que j’ai exprimé un désaccord avec un point important de la politique économique et sociale du gouvernement, que je reste au gouvernement", a ainsi fait valoir le ministre de l’Education nationale. Je préfère "la loyauté à (m)es idéaux", au "devoir de solidarité", a quant à elle expliqué sa collègue à la Culture dans une lettre adressée à l’exécutif. "Faudrait-il que nous nous excusions d’être de gauche ?", a-t-elle également interrogé.

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La composition du gouvernement Valls II devrait être annoncée dans l’après-midi.

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