Liewig Christian/ABACALiewig Christian/ABACAabacapress
Elle vient d'être nommée Première ministre du nouveau gouvernement Macron. Tous les yeux sont désormais braqués sur Elisabeth Borne, une femme d'une certaine poigne à la carrière prestigieuse, qui a gagné quelques surnoms peu flatteurs…

C’est le grand bouleversement à Matignon. Lundi 16 mai 2022, le président réelu a enfin dévoilé le nom de son nouveau chef du gouvernement. Et comme attendu, c'est une cheffe : Elisabeth Borne.

Pour Emmanuel Macron, nommer une Première ministre, la deuxième de l’histoire de la Ve République, se veut un geste fort pour débuter ce second mandat.

Surtout, Elisabeth Borne fait partie de la “garde rapprochée” du président depuis 2017. D’abord ministre des Transports jusqu’en 2019, puis ministre de la Transition écologique, et enfin à la tête du minstère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, elle a mené à bien des réformes ambitieuses, sur la SNCF et l’assurance-chômage. C’est aussi une femme politique issue de la gauche, qui pourrait fédérer. 

Elisabeth Borne : ses atouts en tant que “candidate” à Matignon

Diplômée de l’Ecole polytechnique, Elisabeth Borne jouit d’une solide expérience en matière de management : elle a notamment été directrice de la stratégie pour la SNCF, et responsable de l’urbanisme à la mairie de Paris, avant de diriger la RATP (Régie autonome des transports parisiens).

Longtemps proche du parti socialiste (elle a notamment été directrice du cabinet de Ségolène Royal au ministre de l’Ecologie entre 2014 et 2015), elle se rallie, dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2017, derrière le candidat Macron, qu’elle n’a pas quitté depuis.

Elle a occupé trois ministères au total : les Transports, l'Écologie et le Travail, et mené des réformes ambitieuses avec une certaine poigne. En 2018, elle ne s’était notamment pas laissée désarçonnée par la longue grève de la SNCF, et était parvenue à faire adopter sa réforme.

Elisabeht Borne : detestée par ses collègues ?

A 61 ans, Elisabeth Borne serait aussi et surtout dotée d’un fort caractère, et d’un tempérament de feu, qui lui a valu un surnom peu flatteur au ministère du Travail. Ses collègues l’appellaient “Madame Bornée” -en référence à son nom de famille et à sa personnalité-, et elle ne ferait pas l’unanimité partout.

A la RATP, qu’elle a dirigée entre 2015 et 2017, elle aurait gagné un autre sobriquet : “Borne out”, en référence au burn-out, un syndrome d’épuisement au travail. Une source anonyme citée par Le Monde révèle : "on en connaît plus d'un qui sont sortis de son bureau en larmes”.

Depuis sa nomination, un nouveau surnom circule également chez l'opposition : Elisabeth Borne est une “Madame Thatcher”, en référence à l’austère Première ministre britannique, qui a dirigé le pays entre 1979 et 1990.