La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
Après des semaines de grisaille qui ont fait mentir les prévisionnistes et (presque) fait oublié les canicules incendiaires de l'année passée, voilà que la chaleur fait son grand retour sur l'hexagone, et pas qu'à moitié. Le climat est subitement passé de températures autour de 20°C à des températures caniculaires autour de 40°C dans certaines zones du sud du pays. Dans la vallée du Rhône, la chaleur intense persiste depuis le début de la semaine, et une grande partie des départements au sud de la Loire connait un épisode de canicule difficilement supportable. Ce vendredi, la moyenne nationale des températures dépasse le seuil des 25,3°C.
La journée la plus chaude, à l'échelle nationale, devrait être mardi avec un indicateur de 27°C, pouvant battre le record de la canicule tardive de 2012. Le dôme de chaleur qui s'est installé ne devrait céder qu'à partir de mercredi, avec l'arrivée de nuées orageuses et d'une masse d'air océanique vendredi. Planet a interrogé le métérologue de La chaîne météo Patrick Marlière sur les récentes chaleurs.
Une vague de chaleur tardive
Le météorologue note que la vague de chaleur qui s'est abattue sur la France est singulière : "les vagues de chaleur l’été on en a régulièrement mais il y a deux éléments à noter sur cette vague de chaleur : elle arrive de manière très tardive, c’est une des plus tardives qu’on ait eu, et elle est longue, de 7 à 10 jours pour certains départements." Ainsi celle de 2003, souvent prise pour référence, était survenue plutôt au début du mois d'août. À ce jour, la vague de chaleur tardive d'août 2012 demeure la plus longue et la plus intense après un 15 août en France. Elle avait duré 6 jours (du 16 au 22 août), avec 3 à 4 jours de canicule, et avait concerné les deux tiers du pays.
Des températures très hautes
"Ce qu’on peut remarquer par rapport aux vagues de chaleur qu’on a habituellement c’est son importance qui est liée au dérèglement climatique", note Patrick Marlière. Ainsi, s'il est "normal" que des vagues de chaleur surviennent l'été, le niveau des températures est lié au bouleversement climatiques. "On a eu des chaleurs à plus 50°C au Maroc il y a quelques jours", note le météorologue, "et si cet air chaud qui remonte d’Afrique du Nord pour venir chez nous n’a rien d’exceptionnel dans son déroulement, il est exceptionnel car il est tardif, et amène des températures très importantes". Patrick Marlière alerte sur le risque d'incendies "renforcé par la chaleur et la sécheresse".
Pour savoir où cette vague de chaleur se situe par rapport aux températures connues jusqu'alors,La chaîne météo se réfère à la norme des étés du XXème siècle : les températures maximales au nord de la France à la mi-août étaient de 23°C à Lille, de 25°C à Paris et 26°C à Strasbourg. Pour le sud, les températures maximales moyennes sont de 27°C à Bordeaux, de 28°C à Lyon et de 29°C à Montpellier. On est loin des 30°C que subissent actuellement certains département au nord de la Loire et des 40°C qui s'abbattent sur les territoires sud-Loire.
Des tendances inversées
La chaîne météo note également que l 'été français se conclut généralement à la mi-aout avec une période d'orages qui succède aux fortes chaleurs du plein été. Sur ce point l'été 2023 fait aussi figure d'exception. Ainsi la période du 1er au 9 août a été fraîche, avec plusieurs dépressions orageuses, et la période du 10 au 23-24 août est brulante, avec des épisodes caniculaires. "La situation que nous allons vivre ces prochains jours aurait été encore plus chaude si elle s'était produite début août et aurait sans doute pu rivaliser avec celle d'août 2003", note La chaîne météo. Des constats qui font craindre l'été 2024.