Masque obligatoire : nos astuces pour ne pas trop dépenserIllustrationIstock
Malgré l'encadrement des prix des masques jusqu'en 2021, se protéger efficacement contre le Covid-19 peut coûter cher. Il existe toutefois des moyens de minimiser le budget mensuel. Les voici.
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Jusqu'à 300 euros par mois ! Voici le montant que peut atteindre le "budget masques" mensuel pour une famille de 4 personnes. Si leurs prix sont encadrés jusqu’en 2021 (0,95 euro pièce maximum), sont-ils encore trop cher ? Avec l’obligation d’en porter dans les espaces publics clos depuis le lundi 21 juillet, la question se pose d’autant plus. En effet, d’après une fiche du ministère des Solidarités et de la santé, un masque à usage unique doit être porté 4 heures maximum dans une journée. Il convient donc de le changer une à deux fois dans la journée.

Masques : des prix variables et un budget colossal

Certes, les masques jetables peuvent être achetés dès 50 ou 60 centimes d’euros. En revanche, les tarifs des masques réutilisables, lavables de 5 à 100 fois en fonction des modèles et des fabricants, varient beaucoup : de trois à une vingtaine d’euros en moyenne. La notion réutilisable ne signifie toutefois pas qu’ils ne doivent pas être changés. L'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) prévient d’ailleurs qu'"un masque en tissu doit être changé dès qu'il devient humide et au moins toutes les 4 heures".

En mars dernier, Alain Bazot, président de l’association UFC-Que Choisir, déclarait sur RTL que le budget alloué à ces protections était "colossal".

En effet, une personne seule utilisant deux à trois masques à usage unique par jour dépense en moyenne entre 1,5 et 2,5 euros quotidiennement, soit environ 45 à 75 euros par mois.Pour une famille (deux parents et deux enfants), cela revient donc à un budget de 180 à 300 euros mensuels. Pour les masques en tissu, vendus 5 euros et réutilisables 20 fois (soit 3 à 4 par mois et par personne), une famille de 4 personnes dépensera donc entre 60 et 80 euros par mois, rapporte Le Figaro.

C’est pourquoi le président de l’association de défense des consommateurs en demandait la gratuité : "Puisque c'est obligatoire dans les écoles, dans les transports, il faut que les services publics distribuent les masques."

Un point de vue que partage d’ailleurs le président du Conseil scientifique, notamment pour les "groupes les plus fragiles, les plus précaires : on a insisté pour que l'ensemble des moyens leur soient donnés avec une forme de gratuité'", a expliqué Jean-François Delfraissy à BFMTV.

Comment est-il alors possible de minimiser la facture mensuelle ?

Masques : comment baisser votre budget ?

Pour réduire la note d’achat de masques, pourquoi ne pas les coudre vous-même ? Le patron publié par L'AFNOR, l'organisation officielle en charge des normes en France, pourra vous aider.

La plateforme masques-barrieres.afnor.org, permet également aux internautes de repérer les artisans, industriels ou particuliers qui en confectionnent, à proximité de leur domicile. Les fabricants inscrits s'engagent à les fournir gratuitement aux demandeurs.

Les salariés profitent aussi de masques gratuits. En effet, nombreuses sont les entreprises à les distribuer à leurs collaborateurs depuis le déconfinement. D'autre part, les collectivités locales en ont offerts à leurs habitants.

Masques : une opération de distribution pour les plus précaires

De nombreuses associations se mobilisent pour confectionner et distribuer gracieusement des masques en règle. Renseignez-vous auprès de votre mairie. A Paris, on peut citer les couturières du Centre Cerise (Paris, Iᵉʳ), ou l’association Art de coudre.

Une opération de distribution de masques pour les Français les plus précaires est aussi en préparation. Comme l’a indiqué dimanche 19 juillet le ministère des Solidarités et de la Santé sur son site internet, "une distribution de masques grand public sera mise en place dès la semaine prochaine à destination des publics précaires. Les publics ciblés sont ceux qui bénéficient de l'Aide médicale d'État et de la complémentaire santé solidaire et les contacts habituels des associations d'aide aux plus vulnérables".