En Chine, plusieurs provinces ont imposé le port des masques chirurgicaux pour limiter la propagation du virus "2019-nCov", apparu début décembre. Les pharmacies sont également prises d'assaut en France où de plus en plus de gens cherchent à s'en procurer.

Trois cas de "2019-nCov" ont pour l’instant été détectés en France. Si l’épidémie ne se répand pas de manière alarmante, l’angoisse et la panique peuvent naître chez certains, par peur de la contamination. C’est pourquoi beaucoup accourent dans les pharmacies pour se procurer un outil aussi rassurant qu’inefficace : le masque anti-virus. 

"C'est de la folie, depuis la semaine dernière, tout le monde dans le quartier en veut, client asiatique ou pas" explique Samantha, employée dans une officine du XIIIe arrondissement, au Figaro. Ainsi, toutes les pharmacies de Paris ont passé des commandes pour se pourvoir en masques anti-virus, mais "les grossistes ont reçu une note de l'agence régionale de santé leur demandant d'approvisionner en priorité les hôpitaux" explique au quotidien Pascal Legrand-Durant, responsable d’une pharmacie au pied de la tour Eiffel. 

Vraiment efficace ? 

Si vous tenez à vous en procurer un, vous pouvez toujours tenter votre chance dans une pharmacie, mais gare à la rupture de stock. En effet, la demande étant habituellement très faible, les officines n’ont pas fait de réserves suffisantes pour fournir tous les clients. Vous avez, en revanche, la possibilité d’en trouver sur Internet où des sites de vente en ligne comme Amazon ou encore Cdiscount qui proposent des lots de masques chirurgicaux. 

Cette mesure serait toutefois inutile pour se protéger du virus. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn a même rappelé que  "le masque bleu ne protège de rien. Par ailleurs, nous avons des dizaines de millions de masques en stock que nous distribuerions en cas de besoin". Le masque est effectivement utile pour les personnes déjà infectées, mais ne protège en rien face au risque d’une éventuelle contamination.