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Tout comme notre sécurité, la hausse des températures mondiales risque d'affecter notre consommation de produits populaires. La bière, le whisky, le vin, le café…pourraient devenir des produits de luxe.
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Les conséquences insoupçonnées du réchauffement climatique : vers une pénurie mondiale de bière ?

Alerte ! Une terrible menace pourrait peser sur les amateurs de « bonne mousse ». Si nous ne maintenons pas le réchauffement climatique à moins de 2°C, objectif fixé en décembre 2015 à la COP21, les vagues de chaleur et de sécheresse vont s’intensifier. La revue scientifique Nature Plants a révélé le 15 octobre que la production d’orge malté, céréale à partir de laquelle sont fabriqués la bière et le whisky, pourrait alors drastiquement chuter.

Dans des cas extrêmes, la bière, boisson alcoolisée la plus populaire au monde deviendrait ainsi plus rare, et son prix pourrait doubler ! Dans un communiqué, Dabo Guan, professeur en économie du changement climatique à l'Université d'East Anglia (Grande-Bretagne) et co-auteur de l'étude, souligne qu’"une baisse de la production mondiale d'orge, c'est une chute encore plus grande de la production d'orge consacrée à la bière", dont la confection repose sur "les cultures de haute qualité" (soit 20 % de l’orge mondiale), rapporte Sciences et Avenir.

Selon les chercheurs, on pourrait de ce fait s’attendre un écroulement de 16% de la production mondiale de bière, soit la consommation annuelle des Etats-Unis. De quoi nous mettre la pression ? 

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Les conséquences insoupçonnées du réchauffement climatique : des apéritifs sans whisky ?

"Un Whisky glace svp ! " A en croire les scientifiques, cette commande dans les brasseries à l’heure de l’apéro risque de se raréfier. Les Français, plus grands consommateurs de ce spiritueux au monde (2,15 litres de whisky par personne et par an comme l’indique une étude réalisée par Bonial en 2015) vont devoir se faire une raison.

Car, son façonnage, obtenu en distillant du moût d'orge malté fermenté, peut être, tout comme la bière, victime du climat. Et ce, dès le printemps 2019. La production mondiale d’orge pourrait en effet s’affaisser de 40 % par rapport à la normale, selon un article d’août 2018 de Bloomberg. Soit une pénurie de 490.000 tonnes d’orge pour l’Union européenne !

Etant donné que le climat tend également à réduire la productivité et la valeur nutritionnelle du blé, du maïs ou encore du riz, l'orge pourrait principalement être vouée à l’alimentation.

Les conséquences insoupçonnées du réchauffement climatique : La fin des vins de Bordeaux et de la vallée du Rhône ?

Déguster un verre de Bordeaux ou un Côtes-du-rhône lors d’un bon repas entre amis est l’un des plaisirs des Français. Cependant, si les conditions climatiques sont aujourd’hui idéales pour les vignes de ces régions, les baisses de précipitations et le réchauffement de la terre pourraient redistribuer la répartition géographique des régions productrices de vin dans le monde. C’est ce que révélait une étude américaine, en 2013, rapportait par Cnews.

"La surface des terres propices à la culture de la vigne va se réduire dans de nombreuses régions traditionnellement productrices de vin, comme la région de Bordeaux ou la vallée du Rhône, ainsi qu’en Toscane en Italie. Mais ont trouvera de plus en plus d’endroits favorables dans des régions plus au nord, en Amérique du Nord et en Europe", indiquait Lee Hannah, l’auteur principal de cette enquête.

Les conséquences insoupçonnées du réchauffement climatique : bientôt privé de café au petit déjeuner ?

Que boirons-nous le matin en 2050, au petit déjeuner ? Le café est, après le pétrole, la marchandise la plus commercialisée au monde. Ses graines sont cultivées dans plus de soixante pays, et font ainsi vivre environ 25 millions de petits producteurs, principalement au Brésil, au Vietnam et en Colombie. Chaque jour, 2 milliards de tasses de cet or noir sont bues à travers le monde.

Un rapport de l'Académie des sciences américaine parue en août 2017, stipulait que le réchauffement climatique pourrait réduire les surfaces de production de café de 88 % en Amérique latine, au pire d'ici à 2050. Sans compter que la qualité sera également altérée. Les grains doivent en effet bénéficier d’un climat particulier (en dessous de 35 °C et au-dessus de 10 °C).

 D’ailleurs, l'arabica (représentant 75 % de la production mondiale) connaît déjà des conditions limite.