Taxe foncière : le montant que vous devriez mettre de côté chaque mois selon votre région

Dis moi combien tu paies ta taxe foncière, je te dirais où tu vis. En effet, le montant moyen de cette taxe varie considérablement en fonction des régions françaises, en raison des différences de taux d'imposition et de valeurs locatives cadastrales.
L’outre-mer trinque encore et toujours
La taxe foncière n’épargne aucun propriétaire, mais son poids varie fortement selon les territoires. En métropole, le montant moyen s’élevait à 1 736 € en 2023, alors qu’il atteignait 2 317 € dans les départements d’outre-mer. Un écart notable, qui s’explique notamment par des taux d’imposition locaux beaucoup plus élevés dans certaines collectivités ultramarines, comme en Guyane ou en Guadeloupe, où les taux dépassent souvent les 50 %. À cela s’ajoutent des réalités économiques et budgétaires spécifiques à ces territoires, qui poussent les collectivités à compenser par la fiscalité locale. Pourtant, ces montants ne traduisent pas toujours une richesse foncière plus importante : bien souvent, la valeur locative des biens est faible, mais les taux appliqués font grimper la note. Une situation qui interroge sur l’équité fiscale entre les régions, et met en lumière les disparités persistantes entre la métropole et l’outre-mer.
Les estimations de la taxe foncière, région par région
Voici une estimation de votre taxe foncière en fonction de votre région, en se basant sur les taux communaux moyens par région en 2023, chiffres tirés de nos confrères et consoeurs du Monde. Notez que ces taux représentent les moyennes des taux communaux appliqués aux propriétés bâties dans chaque région. Le montant réel de la taxe foncière dépend également de la valeur locative cadastrale de chaque bien, qui peut varier significativement d'une commune à l'autre. Ainsi, même avec un taux plus élevé, une région peut avoir une taxe foncière moyenne plus faible si les valeurs locatives sont basses.
Pour effectuer cette estimation, nous avons pris comme référence un bien immobilier d’une valeur de 150 000 euros. La base imposable a été fixée à 75 000 euros, soit 50 % de la valeur, ce qui correspond à une approximation courante de la valeur locative cadastrale
En Guyane

En Guyane, les propriétaires doivent composer avec un taux moyen de taxe foncière de 57,63 %. Pour un bien estimé à 150 000 €, cela représente une facture annuelle d’environ 43 222 € – un niveau qui reflète l’une des fiscalités locales les plus marquées du pays. Ce montant repose sur une base d’imposition supposée équivalente à 50 % de la valeur du bien, soit 75 000 €, ce qui est courant pour estimer la valeur locative cadastrale.
En Guadeloupe

En Guadeloupe, les propriétaires doivent composer avec un taux moyen de 56,07 %. La taxe foncière grimpe ainsi à environ 42 052 € pour un bien de 150 000 €. Un poids fiscal élevé, qui s’explique en partie par les besoins spécifiques de financement des collectivités locales.
En Martinique

En Martinique, le taux atteint 44,52 %, pour un montant moyen estimé à 33 390 € sur une base imposable classique. Ce chiffre témoigne d’une pression fiscale soutenue, malgré des valeurs locatives souvent plus modestes que celles de la métropole.
À La Réunion

À La Réunion, le taux de 44,38 % entraîne une taxe foncière de 33 285 € en moyenne pour un bien de même valeur. Là encore, les collectivités compensent une base plus réduite par des taux élevés.
Dans les Hauts-de-France

Dans les Hauts-de-France, le taux s’établit à 40,64 %, ce qui représente environ 30 480 € par an. Une somme significative, qui positionne la région parmi les plus imposées de métropole.
En Occitanie

En Occitanie, les propriétaires doivent composer avec un taux moyen de taxe foncière de 40,28 %. Pour un bien estimé à 150 000 €, cela représente une facture annuelle d’environ 30 210 € – un montant élevé qui s’inscrit dans la tendance des régions du sud à afficher une fiscalité locale soutenue.
En Pays de la Loire

En Pays de la Loire, le taux moyen atteint 38,38 %, soit une taxe foncière estimée à 28 785 € pour une propriété de 150 000 €. Un niveau qui reflète une pression fiscale modérée, mais qui pèse tout de même sur les ménages.