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Une fois n'est pas coutume, votre déclaration de revenus évolue. Et celle que vous êtes sur le point de recevoir vous promet un lot d'ajustements qui peuvent, potentiellement, fortement impacter votre budget.
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Service à domicile : le crédit d’impôt étendu aux retraités

Commençons par une heureuse nouvelle. Depuis le 1er janvier 2017 - et tel que le rappelle le site Dossier familial - le dispositif d’incitation des foyers pour l’emploi d’un salarié à domicile n’est plus réservé aux seuls actifs mais également aux retraités. Avant cela, toute personne à la retraite avait droit à une réduction d’impôt. Or, le mécanisme s’avérait moins favorable. Ce, dans la mesure où il ne faisait, ensuite, l’objet d’aucun remboursement par le fisc dans le cas d’avantages dépassant votre impôt sur le revenus.

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En clair, la situation se révélait nettement moins intéressante pour les retraités. Mais la donne a donc changé.

Résultat aujourd’hui : chaque contribuable (actif ou inactif) peut profiter de ce crédit d’impôt. Lequel crédit est égal à 50 % des dépenses engagées, poursuit Dossier Familial. Tout en sachant qu’un plafond de dépenses oscillant entre 12 000 et 20 000 euros en fonction des situations est toujours d’actualité concernant ce crédit.

Transition énergétique : le crédit d’impôt accessible sous certaines conditions

Autre bonne nouvelle sur le volet de ces ajustements : le désormais célèbre crédit d’impôt sur la transition énergétique (CITE) qui permet, tel que son nom le suggère, aux particuliers réalisant des travaux d’économie d’énergie de bénéficier d’un allégement fiscal à hauteur de 30 % des frais retenus et dans une limite de 8 000 euros par personne et de 16 000 euros pour un couple.

L’actualité tient au fait que ledit crédit a été prolongé compte tenu de la loi de finance 2017 et qu’il reste, encore aujourd’hui, accessible (sous certaines conditions néanmoins et pour les dépenses engagées en 2017, précise le site Dossier Familial). Sans compter que la loi de finance 2018, le reconduit également pour l’année en cours.

Là encore, des ajustements doivent être observés de près pour pouvoir en profiter.

Déclaration d'impôt 2018 : un nouveau dispositif pour vos revenus fonciers

Son nom ? Cosse, du nom de l’ancienne ministre du Logement, mais il est également connu sous l’appellation dispositif "Louer abordable". Son ambition ? Permettre aux propriétaires qui louent un bien à des ménages modestes et dont le prix du loyer se révèle modéré de profiter d’une déduction fiscale portant sur leurs revenus locatifs.

Une déduction qui, selon le montant du loyer pratiqué, peut aller de 15 à 70 % et qui dépend parallèlement à cela, également de la zone où le logement en question est situé.

A titre d’exemple, le site Dossier Familial souligne que si le bien loué se situe dans une zone où le déséquilibre immobilier est important (exemple : zone A, A bis, ou B1), vous pourrez, en tant que propriétaire, profiter d’un taux porté à 30 % si votre logement est loué à un tarif intermédiaire, à 70 % si ledit loyer se révèle social, voire très social.

Selon les situations, cet allègement peut même atteindre les 85 %.

Déclaration d'impôt 2018 : la fin de l’ISF

Depuis le 1er janvier 2018, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) n’est donc plus. Place au désormais célèbre IFI pour "impôt sur la fortune immobilière". Lequel impôt, pour rappel, implique que seul le patrimoine immobilier est pris en considération pour calculer son montant.

Compte tenu de cette nouveauté, quelques chambardements (si vous êtes redevable de cet impôt) sont à prévoir. A commencer par le fait que, quel que soit le montant de votre IFI, vous êtes dorénavant dans l’obligation d’inscrire la somme de votre patrimoine immobilier sur votre déclaration de revenus en ligne.

Une différence de taille comparée à l’ISF. Ce, dans la mesure où ce dernier faisait, de son côté, l’objet d’une déclaration à part dans le cas où votre patrimoine net taxable était au minimum estimé à 2 570 000 euros.

Déclaration d'impôt 2018 : le barème revalorisé de 1 %

Au registre des nouveautés, sachez que - et pour tenir compte de l’évolution de l’indice des prix hors tabac pour 2017 par rapport à 2016 - le barème de votre impôt sur le revenu est réévalué et augmente cette année de 1 %.

Ce qui, dans le détail, implique que le seuil d’imposition auquel vous êtes soumis peut changer de manière significative et alléger, de ce fait, sensiblement vos prélèvements.Il est désormais le suivant :

0 % d’imposition si vous gagnez jusqu’à 9 807 euros (il était de 9 710 euros en 2017)14 % d’imposition si vous gagnez entre 9 808 euros et 27 086 euros (il était compris entre 9 711 et 26 818 euros l’an passé) ; 30 % d’imposition si vous gagnez entre 27 087 euros et 72 617 euros (il était compris entre 26 818 et 71 898 euros en 2017) ; 41 % d’imposition si vous gagnez entre 72 618 euros et 153 783 euros (il était compris entre 71 898 et 152 260 euros l’an passé) ; 45 % d’imposition si vous gagnez plus de 153 784 euros par an (en 2017, la somme à ne pas dépasser était de 152 261 euros).

En vidéo - Comment sera mis en place le prélèvement à la source ?