Gérard Depardieu au tribunal, retour sur l’attentat de la basilique Notre-Dame... Quoi de neuf ce lundi 28 octobre ?

Gérard Depardieu comparaît ce lundi pour la première fois devant le tribunal correctionnel de Paris, suite à une plainte déposée en février dernier par une décoratrice de cinéma. L'acteur est accusé d’agressions sexuelles et de harcèlement lors du tournage des Volets verts en 2021. Déjà mis en examen pour viol dans une autre affaire, il comparaîtra devant la 10ᵉ chambre du tribunal, à partir de 13 h 30, pour répondre à ces accusations.

L’avocate de la plaignante, Me Carine Durrieu-Diebolt, appelle à une justice impartiale pour l’acteur. Ce procès, très attendu marque un tournant pour le géant du cinéma.

Une décoratrice de cinéma affirme que Gérard Depardieu l’aurait "attrapée avec brutalité" lors du tournage des Volets verts et lui aurait tenu des propos obscènes. Une assistante réalisatrice rapporte des gestes déplacés similaires, décrivant comment l’acteur lui aurait touché les fesses et la poitrine.

Ces deux plaintes viennent s’ajouter à une série d’accusations contre l’acteur, mis en examen pour viol en décembre 2020 suite aux accusations de Charlotte Arnould, qui affirme avoir été victime de violences sexuelles en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a recommandé un procès dans cette affaire, le juge d’instruction étant désormais chargé de décider des suites judiciaires.

La chute du "monstre sacré du cinéma" s’est accentuée avec treize témoignages supplémentaires publiés en 2023, dans lesquels d’autres femmes l’accusent de comportements inappropriés et de violences sexuelles lors de tournages. Depardieu continue de nier l’ensemble des accusations, les qualifiant de "lynchage médiatique" et affirme dans une lettre ouverte publiée en 2023 dans le Figaro : "jamais au grand jamais, je n’ai abusé d’une femme". 

Nice rend hommage aux trois victimes de l’attentat islamiste de la basilique Notre-Dame, perpétré le 29 octobre 2020. Ce jour-là, Nadine Devillers, 60 ans, Simone Barreto Silva, 44 ans, et le sacristain Vincent Loquès, 55 ans, ont perdu la vie dans cette attaque tragique qui a marqué la ville déjà éprouvée par l’attentat du 14 juillet. La cérémonie débutera à 8 h 30 ce mardi avec un dépôt de gerbes et se poursuivra à 9 h avec une messe commémorative. Cet hommage public intervient avant le procès attendu de l’assaillant, dont la détention s’est révélée mouvementée depuis sa capture.

Depuis son incarcération, Brahim Aouissaoui a été transféré dans cinq établissements différents, chaque transfert étant motivé par son comportement qualifié de "provocant et hostile". Dès décembre 2020, il est incarcéré à l’établissement public de santé national de Fresnes, avant d’être placé en isolement dans le centre pénitentiaire de la même ville. Les rapports pénitentiaires évoquent de multiples incidents, notamment des refus d’obéir aux règles de sécurité, des gestes menaçants, comme simuler un tir en direction des surveillants, ainsi que des actes de rébellion.

Un garçon de 5 ans a été grièvement blessé par balle à la tête lors d’une course-poursuite près de Rennes, à Pacé (Ille-et-Vilaine). L’enfant se trouvait dans la voiture de son père lorsque des hommes encagoulés, à bord d’un autre véhicule, ont ouvert le feu, touchant le coffre et la vitre arrière.

Gravement blessé, l’enfant a été pris en charge et transporté en urgence au CHU de Rennes, où son pronostic vital est engagé. 

Dans son édito, Paul Quinioi le directeur délégué de la rédaction de Libération, s’interroge sur la place que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, pourrait prendre au sein de la droite française. Retailleau, avec ses valeurs très conservatrices, axées sur l’ordre et l’immigration, pourrait devenir une figure clé du parti Les Républicains (LR), un parti affaibli depuis plusieurs années. Cependant, il reste difficile pour Retailleau de se distinguer du Rassemblement National (RN), qui défend des idées proches et attire de plus en plus d’électeurs.

Il pointe également les sujets que Retailleau aborde peu, comme le changement climatique ou les besoins de la jeunesse, pourtant essentiels aujourd’hui. Selon l’éditorialiste, le ministre de l’Intérieur semble davantage intéressé par la montée des idées conservatrices en France que par l’ambition d’en devenir le leader. Cela pourrait le pousser, à se rapprocher du RN, une alliance qui, si elle se formait, pourrait transformer profondément la droite française.

Le gouvernement a publié son troisième plan d’adaptation au changement climatique (PNACC3), intégrant un scénario de réchauffement de +4°C d’ici 2100. Ce chiffre, qui suscite de vives réactions, souligne l’urgence de se préparer aux événements climatiques extrêmes, comme les inondations et les vagues de chaleur. Selon les experts, cette estimation doit pousser à adopter un "réflexe adaptation" dans chaque secteur, afin que les actions publiques prennent en compte les effets du climat.

Le PNACC3 énonce 51 mesures pour les collectivités, accompagnées d’un "guichet unique" pour soutenir les territoires dans leur adaptation, mais des critiques émergent quant au manque de financements. Jean-François Vigier, élu local, estime que les collectivités ont besoin de 19 milliards d’euros annuels pour tenir les objectifs climatiques, bien plus que les 10 milliards actuels. Le fonds d’assurance des risques climatiques, jugé crucial, recevra également une rallonge, bien que certains regrettent qu’elle soit insuffisante pour couvrir les besoins croissants.