Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
"La priorité des enseignes est de rassurer ce consommateur inquiet pour son portefeuille. Pour l'attirer en magasin, elles vont déployer tout un arsenal d'armes plus ou moins tranchantes", explique Elisabeth Cony, spécialiste de la grande distribution, interrogée par Capital au sujet des (nombreuses) baisses de prix annoncées. La guerre, insiste le mensuel spécialisé en économie, a repris. L'heure n'est plus à l'union comme elle pouvait l'être pendant le confinement, quand Michel-Edouard Leclerc (E.Leclerc) et Thierry Cotillard (Intermarché), entre autres, s'accordaient sur les tarifs et se prêtaient des masques. "Nous allons de nouveau creuser l'écart avec nos concurrents", se vante d'ailleurs le premier au micro de nos confrères.
Mais les Françaises et les Français ont-ils vraiment à gagner d'une telle situation ?Une chose est sûre, reconnaît Capital : la baisse sur le Nutella ou le café Carte Noire, deux produits très visibles et très scrutés, ne pourrait être gratuit. S'il y aura bien évidemment des ristournes sur certains biens de consommations très observés, il faut donc s'attendre à des hausses plus discrètes sur des milliers d'autres.
Quels sont les produits que vous allez payer plus cher ?
"Dans le jargon, on appelle cela 'faire de la péréquation'", écrit Capital, qui souligne tout le travail accompli pour que les hausses ne soient pas remarquées par les consommateurs. En ligne de mire, des produits dont les tarifs sont méconnus, comme le vin... Ou des articles "premium", c'est à dire "ceux que s'offrent des consommateurs moins attentifs aux étiquettes".
Comprendre : les articles estampillés bio, sans glutten, mais aussi locaux, les fruits et légumes, etc. Le passage en caisse pourrait s'avérer douloureux ! Mais pas pour tout le monde...
Quels sont ceux qui paieront moins cher ?
Parce que les baisses de prix seront réelles, certains consommateurs paieront effectivement moins cher que d'autre. Le tout, c'est donc de faire attention à ce que l'on achète. Et où on l'achète. "Je rigole, regardez ces pains burger, 67 centimes chez moi, 77 centimes chez eux après la baisse. Et leur eau de source Ondine, cela fait huit ans que la nôtre est moins chère et elle le reste encore de 10 centimes malgré leur mégapromo", s'amuse par exemple Michel Biero, de Lidl, à propos de son concurrent Intermarché.
Force est de constater qu'il faudra s'attendre à des promotions et des remises. Sur les "best-sellers", essentiellement, mais aussi les produits de première nécessité, comme le jambon 4 tranches, les yaourts ou le jus d'orange égrène Capital. Sans oublier, bien sûr, les produits de la rentrée ! Pour le traditionnel cartable, attendez-vous à des baisses de 50 à 70%.
Le retour des premiers prix
Hélas pour les petits épiciers de quartiers, les grands magasins ont aussi d'autres armes en stock. Parmi elles, résume Capital, les premiers prix. Ces derniers étaient largement délaissés par le passé, car peu rentables pour les enseignes, mais pourraient revenir sur le devant de la scène dans un monde post-confinement, marqué par l'inquiétude des Françaises et des Français.
Ainsi, Système U a décidé d'étoffer sa gamme de recettes Mini Prix, tandis que Intermarché devrait donner "un coup de jeune" à ses références Top Budget. E.Leclerc, lui, prépare le retour en force de ses biens Eco+...