Retraite : toutes ces majorations de durée d’assurance qui ne serviront (peut-être) pas
Les trimestres de cotisation se valent-ils tous ? A bien des égards, ils ont tous leur utilité. Mais cela ne veut pas dire que tous s’avèrent aussi performants, loin s’en faut ! Certaines majorations de durée d’assurance, ainsi qu’a déjà pu l’expliquer Planet par le passé, ne s’avèrent réellement bénéfiques que dans certaines configurations spécifiques. Dans le reste des cas, ils peuvent tout simplement se montrer sans impact sur la retraite à venir de l’assurée ou de l’assuré concerné. Dès lors, pour comprendre la pertinence de tel ou tel type de trimestres acquis, il est indispensable d’en cerner le rôle exact.
En théorie, indique le magazine spécialisé Notre Temps sur son site, un trimestre doit remplir deux objectifs :
- Il doit d’abord permettre à l’assuré de gonfler la durée de cotisation recensée, c’est-à-dire qu’il lui permettra à terme de faire valoir ses droits à la retraite à taux plein.
- Ensuite, il doit aussi entrer en compte dans le calcul du montant de la pension à laquelle ce même assuré aura droit une fois venu le jour de la cessation d’activité.
Si un trimestre de cotisation remplit ces deux objectifs, il est donc utile en tout temps : il permet de prétendre à une majoration de pension une fois le taux plein atteint, ou de s’éviter une éventuelle décote s’il est cumulé avec suffisamment d’autres. Or, ce n’est pas le cas de tous les trimestres que peut acquérir un ou une assurée au cours de son parcours professionnel…
Trimestres cotisés, assimilés, réputés cotisés… Ces nuances sont importantes !
En effet, il existe trois nuances de trimestres : les trimestres cotisés, ceux dit "réputés cotisés", et finalement les trimestres "assimilés". Tous n’ouvrent pas les mêmes droits. Il faut donc en tenir compte durant les simulations qui précèdent le départ réel à la retraite.
Pour y voir plus clair à ce propos, Planet vous propose donc un diaporama des trimestres utiles à la retraite et du rôle qu’ils peuvent jouer dans le cheminement jusqu’à la liquidation de vos droits.
1 - Les trimestres issus d’autres régimes
Les trimestres issus d’autres régimes sont exclus du calcul de la pension, explique Notre Temps, ce qui signifie qu’ils ne permettent pas d’améliorer le montant de sa retraite de base. Ils seront cependant pris en compte par l’autre régime dont ils sont issus (fonction publique, par exemple, à la suite d’une reconversion professionnelle).
2 - Les trimestres attribués au conjoint
Dans certains cas, les artisans ou les commerçants peuvent attribuer des trimestres à leurs conjoints, poursuit Notre Temps. Il s’agit alors de "périodes équivalentes" à un trimestre, qui seront comptabilisées au moment du décompte des trimestres pour obtenir le taux plein. En revanche, elles ne permettent pas de gonfler le montant de la pension finale.
3 - Les trimestres obtenus pour cas d’emploi pénible
La pénibilité de l’emploi est un facteur important pour la retraite, puisqu’en plus d’impacter la santé du travailleur, il permet dans bien des cas d’accéder à un départ anticipé, ainsi que l’a déjà expliqué Planet. Cependant, cela ne signifie pas que les trimestres acquis par ce biais comptent dans le calcul du montant de la pension. Soyez vigilants !
4 - Les majorations de durée d’assurance pour enfant
Certains trimestres acquis ont une utilité très circonstancielle, comme l’a déjà écrit Planet. C’est le cas de tous les trimestres obtenus pour enfants. Ils permettent, en théorie, de partir plus tôt à la retraite ou de combler un trou dans la carrière d’un parent. En revanche, si ce dernier peut déjà prétendre au taux plein, ils ne viendront pas gonfler le montant de sa pension…
5 - Les majorations de durée d’assurance pour chômage
Comme l’expliquait récemment l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes, le temps passé au chômage peut ouvrir, dans certaines conditions, des droits à la retraite. En revanche, il est généralement peu profitable pour le niveau final de la pension, puisqu’il s’accompagne d’une baisse de revenus.
6 - Les majorations de durée d’assurance pour maladie
La maladie est un cas particulier, indique Notre-Temps. Elle rentre en effet dans la liste des trimestres assimilés à des trimestres cotisés. Ils ne permettent donc pas de partir plus tôt, mais de telles situations n’entraînent (en théorie) pas d’impact sur le niveau de la pension. Sauf cas extrême, bien sûr, avec forte chute du revenu.
7 - Les majoration de durée d’assurance pour service militaire
Comme la majoration de durée d’assurance pour maladie, la majoration de durée d’assurance pour service militaire correspond à un trimestre assimilé à des trimestres cotisés. Ils ne permettent pas de partir plus tôt mais comptent dans le cadre du calcul de la pension.