Notre-Dame de Paris : qui paie ses travaux de rénovation ?AFP
Cinq après le dramatique incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, la flèche de la cathédrale perce à nouveau dans le ciel. 250 entreprises et des centaines d'artisans d'art, d'architectes et de professionnels ont travaillé sur son chantier hors norme pour permettre la réouverture du chef-d'œuvre de l'art gothique prévue pour le 8 décembre. Mais une question demeure : qui paiera la note ?

Rénovations intérieures et extérieures, tuyaux à nettoyer, poutre en chêne à remplacer... Les chiffres du chantier de Notre-Dame de Paris après l’incendie qui l’a frappée le 15 avril 2019 sont pour le moins impressionnants. 

150 millions d’euros... pour une partie de la flèche

À titre d'exemple, l'échafaudage extérieur de 40.000 tubes tordus et calcinés, qui entourait avant l’incendie la flèche, a été démantelé. Cette « étape majeure » sous haute sécurité s’est achevée à l’été 2021, pour un coût de 150 millions d’euros, revient un article du site paris-normandie.fr.

Propriétaire de la cathédrale depuis la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, L'État français, joue un rôle central dans le financement des travaux, rappelle le JDD. Directement après l'incendie, Emmanuel Macron s'était engagé à reconstruire Notre-Dame en cinq ans. Pour tenir sa promesse, gouvernement a rapidement mis en place un dispositif fiscal incitatif pour encourager les dons. Pour cela :  les particuliers et les entreprises françaises bénéficient de réductions d'impôts substantielles pour leurs contributions, ce qui a stimulé un afflux rapide de fonds.

Dons : 846 millions d’euros récoltés

Le budget global de cette phase de reconstruction devrait rester « en deçà » des 550 millions d’euros estimés au départ, anticipe M. Jost pour le site paris-normandie.fr. 846 millions d’euros de dons ont été recueillis à travers le monde, dont 150 doivent servir à la restauration de parties extérieures très érodées et touchées par différentes pathologies de la pierre avant l’incendie.

Plusieurs milliardaires français, comme François-Henri Pinault et Bernard Arnault, ainsi que des entreprises majeures, ont annoncé des dons considérables. Ces engagements représentent une part significative du montant total promis, pointe le JDD.

Symbole mondial de patrimoine culturel, des donateurs de plus de 150 pays ont contribué au financement de sa restauration.  Derrière ces travaux, c'est 250 entreprises et des centaines d'artisans d'art, d'architectes et de professionnels ont travaillé sur son chantier hors norme pour permettre la réouverture du chef-d'œuvre de l'art gothique prévue pour le 8 décembre.